Même si la copie ne dégage rien de réellement extravagant en soi, le Blu-Ray confirme que certains films ne peuvent être vus correctement chez qu'en Haute Définition (à moins que certains éditeurs négligent ouvertement les éditions DVD, mais c'est un autre débat) et Mirrors est typiquement de ceux-là. Ayant joué à fond la carte hollywoodienne un peu old school, Alexandre impose un film à la texture argentique grouillant de grains de pellicule aussi charmant à regarder qu'incroyablement complexe à encoder. C'est pourquoi le Mpeg 2 de l'édition standard nous a semblé si médiocre et que la présente copie HD rattrape allègrement ce type de lacune. Une situation qui n'est pas sans nous rappeler le cas Phénomènes, toujours chez le même éditeur... En bref, Mirrors retrouve ici une vraie texture de cinéma hautement appréciable, qui confirme tout le soin de mise en scène méticuleux d'Alexandre Aja, surclassant sans mal une intrigue paresseuse. Si rattrapage il doit y avoir, c'est avec ce disque, pas un autre !
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Après nous être également insurgés contre le traitement sonore du film en DVD, nous devons reconnaître que le Blu-Ray trace une frontière nette et définitive. C'est clairement le jour et la nuit, avec des pistes DTS y allant plein pot et plus particulièrement du côté d'un VO DTS HD Master Audio qui dévoile enfin tout ce que le puissant travail de mixage avait dans l'estomac. Tout est prétexte à l'effusion d'effets ici et là (surtout pour un film de fantômes), ainsi qu'à un entretien musical poussif (surround, basses, tout y passe) qui possède une énergie devant laquelle on ne peut pas rechigner. C'est relativement balèze...
C'est définitif, le DVD est clairement bon pour la poubelle. Au-delà de la démonstration technique, le Blu-Ray contentera les fans en mettant une couche supplémentaire au rang des bonus, qui étaient pourtant déjà bien nombreux sur l'édition standard. Plus chouettes encore, ces ''nouveaux'' bonus, sont largement meilleurs que ce qu'on nous avait montré jusque là. Le film écope ici surtout d'un Commentaire audio d'Alexandre Aja et Gregory Levasseur (en anglais avec l'accent qui nous sied si bien) qui se décline surtout sous forme de BonusView muet. Certes, les vidéos qui apparaissent en surimpression sont privées de leur son (beaucoup d'instants volés sur le plateau lors du tournage) mais la démarche demeure plus que salutaire, histoire de mieux compléter les propos des deux jeunes Français. Globalement, ça reste très corporate, calibré pour l'informatif pur, sans aucune fioriture, mais y on apprend mille fois plus de choses que dans les featurettes un peu quelconques qui suivent. Notons que les vidéos du BonusView peuvent être visionnées séparément, sans passer par le film... Et là miracle, le son fonctionne, nous livrant un journal du tournage de 45 minutes un peu désordonné, mais vraiment intéressant à suivre, en plus d'être chapitré.
D'autres petites choses réservées au Blu-Ray font leur apparition, comme Scènes d'hôpital (5min33), de vrais faux films d'archive racontant le passé de la fillette responsable des évènements du film, ainsi que la séquence animée du story-board (1min19) de la fameuse scène de la baignoire.
Les autres suppléments sont ceux que l'on avait aperçus sur le DVD, donc, avec Le Making of (48min42), qui retrace sommairement les aspects principaux du film. Même s'il s'agit surtout d'une featurette commerciale à rallonge (c'était aussi déjà le cas du making of de La Colline a des yeux), l'essentiel de ce que l'on aimerait savoir sur le film y est. On ajoute à cela un module parfaitement inutile appelé Derrière le miroir (18min23) qui essaie d'intellectualiser le propos du film à grands renforts de mythes ancestraux et de théories de bazar... Enfin, on a droit à des Scènes coupées et/ou commentées (15min03) qui, pour une fois ne sont pas inutiles. En tout cas, pas toutes !