Alors là, pas de bol. S'il y a bien une chose à sauver dans le film d'Alexandre Aja (la seule chose peut-être) c'est sans le moindre doute son épatant soin esthétique. Malheureusement, l'encodage du DVD ne l'entend pas de cette oreille et fait subir à cette édition une négligence un peu chagrinante. A savoir un film qui n'est pas proposé dans ses conditions optimales, comme pour nous encourager un peu plus à nous retourner vers la haute définition, comme les derniers clients d'un magasin qu'on chasse avant la fermeture. Mirrors souffre donc d'une compression parfaitement aléatoire dont le disque a été rempli salement avec tout et n'importe quoi, au détriment de l'image. Piqué et définition en souffrent grandement, la copie - pourtant pas honteuse - se retrouvant parsemée d'une espèce de grouillement qui masque toute notion de détail. Chose d'autant plus regrettable que le master, lui, semblait avoir tout pour plaire, en particulier dans la gestion des contrastes, suffisamment bien tenue pour que le spectacle demeure efficace dans la grande majorité des séquences situées dans la pénombre... Entre Blu-Ray et DVD, Fox a définitivement choisi son camp. Dommage que cela se sente autant.
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Là encore, pas de quoi sauter au plafond puisque, dans un souci d'équité, le disque s'est gavé de pistes Dolby Digital 5.1 à ne plus savoir qu'en faire. Anglais, Français, Tchèque, Romain, Grec... Tout le monde est logé à la même enseigne. C'est-à-dire pas beaucoup, mais pour chacun. De quoi empiéter sauvagement sur la restitution des mixages (et de l'image, comme évoqué plus haut), en plus d'offrir un environnement sonore ne proposant que le minimum syndical. Un peu de vie sur la scène frontale, une musique qui ne s'égare jamais au-delà des canaux stéréos et quelques surrounds qui sortent la tête du trou ça et là pour la bonne forme... Emballez, c'est pesé. Là encore, il faudra compter sur le potentiel DTS HD Master Audio du prochain Blu-Ray pour espérer en prendre plein les oreilles.
Si le disque est chargé, c'est aussi parce que l'éditeur s'est montré particulièrement généreux en termes de bonus. Le plus gros morceau de cette édition étant Le Making of (48min42), qui retrace sommairement les aspects principaux du film. Même s'il s'agit surtout d'une featurette commerciale à rallonge (c'était aussi déjà le cas du making of de La Colline a des yeux), l'essentiel de ce que l'on aimerait savoir sur le film y est. On ajoute à cela un module parfaitement inutile appelé Derrière le miroir (18min23) qui essaie d'intellectualiser le propos du film à grands renforts de mythes ancestraux et de théories de bazar... Enfin, on a droit à des Scènes coupées et/ou commentées (15min03) qui, pour une fois ne sont pas inutiles. En tout cas, pas toutes !