Malgré son Blu-Ray simple couche à 25Go, Ninja Assassin dispose d'un rendu relativement soigné qui parvient à restituer une forme de texture argentique, au grain cinéma particulièrement évident, sans jamais en entacher l'encodage. Un double exploit puisque le film se déroule pratiquement toujours dans le noir et que la vivacité de la mise en scène aurait pu rendre totalement illisible. C'est n'est pas le cas et la copie proposée ici est restituée de façon honorable. Même si le film ne croule pas sous les détails esthétiques flagrants comme bon nombre de films-démo, la définition et le piqué permettent en tout cas d'y voir "clair" dans toute cette pénombre et de profiter de quelques trognes bien creusées. Et pour les amateurs de gore, les gerbes de sang (au numérique bien voyant) étalent joyeusement leur rouge vif.
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Côté son, c'est généreux... Presque TROP généreux. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les responsables du mixage n'y ont pas été de main morte et ont fait leur maximum pour rendre l'écoute de Ninja Assassin aussi foisonnante que possible. Que ce soit en VF comme en VO, le DTS HD Master audio 5.1 met littéralement la gomme et distille des effets en tous genres sur l'ensemble canaux sans le moindre temps mort. Entre coups de feu, armes blanches qui virevoltent, chaines et autres "Wouf" bien gras, le consommateur qui a investi dans un home cinéma pour avoir du bruit y trouvera son compte. Le problème, c'est que tout ceci manque cruellement d'équilibre et que l'on bascule très rapidement dans une cacophonie parfois désagréable (on joue nous même avec le volume) au point de rendre les dialogues souvent inaudibles. Rien de grave en soit (pour ce que ça cause...) mais dommage que le traitement sonore soit parfois gênant.
Reprenant une partie du contenu du disque américain édité chez Warner, l'interactivité de ce disque propose ses petites interviews et featurettes de rigueur mis en boite par la société de Joel Silver... Donc totalement subjective et à l'intérêt franchement limité. Entre le making of (13min34), l'interview de Rain et James McTeigue (10min) ainsi que celle de Joel Silver (8min36), on reste dans de la promo proprette au contenu bouche-trou qui n'est là que pour servir la soupe. Franchement pas intéressant... Un clip et la bande annonce complètent le tableau.