Splendide ! Il n'y a pas d'autre mot. Si l'on pourra comme vous le verrez plus bas avoir de nombreuses réserves sur le contenu éditorial, Quantum Of Solace est assurément un film qui se doit d'être découvert ou redécouvert en Haute Définition. Aussi convaincante que pouvait déjà l'être celle de Casino Royale, la copie proposée ici impose un piqué d'une finesse totalement ébouriffante. Un vrai souci du détail exploité et respecté à chaque instant, doublé d'un encodage très souple du Mpeg4 AVC (on monte parfois à 26-27mbps) qui évite avec facilité la plus grosse embûche du film : son cadrage parfois parkinsonien et sa texture argentique offrant un bon (beau) grain de cinéma. On se réjouit presque de retrouver ici le petit effet de brume fourmillant sur le tout premier plan du film, que l'on avait déjà admiré en salle... Un vrai compromis entre la dureté d'une image de cinéma et la netteté, sans basculer dans le lissage intempestif dont souffrent parfois certains films actuels. Photographie, contrastes et colorimétrie en sortent grandis. La satisfaction du spectateur aussi !
Pour mieux vous en rendre compte, nous vous invitons à consulter nos captures d'écran HD ci-dessous, à agrandir d'un simple clic :
Master anglais : les sous-titres des dialogues en langue étrangères sont intégrés dans l'image... En jaune !
Carton plein technique ! A force d'être baladé de mains en mains, la franchise impose un peu plus de chouettes surprises. En l'occurrence, après que Casino Royale a effectué un petit bond du côté de chez Sony/Columbia, qui ne propose que des pistes Dolby True HD, Quantum Of Solace est à nouveau distribué par FOX/MGM (malgré la présence d'un logo Sony au démarrage du film) qui revendique ouvertement sa préférence pour l'autre laboratoire. Ainsi, en version originale, le film écope d'un puissant, mais alors très puissant DTS HD Master Audio non compressé qui assure le spectacle d'une façon démentielle. Typiquement le genre de choses qui vous réconcilie avec le film le temps d'un zapping rapide sur cette accumulation de scènes musclées. Qu'il s'agisse du pré- générique, du générique interprété par Alicia Keys ou de n'importe quelle autre séquence un poil vivante, l'ensemble des canaux est mis à contribution. A titre personnel, nous n'avons pas pu nous empêcher de faire tourner en boucle la poursuite en bateau, dont le mixage impose une inventivité folle, dans la diversité des effets, du canal des graves, mais également de l'excellente bande originale de David Arnold. C'est dans des moments comme celui-ci que l'on a la sensation d'être au cinéma.
Petit tour rapide sur la VF, forcément moins ambitieuse que son homologue, ne serait-ce que par la timidité de sa compression, un ''simple'' DTS mi-débit, du niveau d'un DVD très solide et qui contentera sans mal les anglophobes qui veulent néanmoins en prendre plein les oreilles.
A la limite, le premier segment, Bond sur les lieux du tournage (24min45), pourrait être intéressant s'il arrêtait de se prendre pour ce qu'il n'est pas ! Sous couverts d'un document intimiste et thématique (le tournage en décors réels à travers le monde), on encaisse ici une bonne grosse featurette auto congratulée s'endormant sur la gentillesse et les énormes compétences des uns et des autres. On pourra y piocher quelques éléments sympa, comme le passage sur les cascades effectuées par Daniel Craig lui-même (mais charclées honteusement au montage), mais rien qui ne vaille davantage que le statut d'introduction à quelque chose de plus solide...
C'est bien là le drame... Le reste est encore pire. Ainsi, Le début du tournage (2min54), Les lieux du tournage (3min14), Olga Kurylenko et la poursuite en bateau (2min14), Le réalisateur Marc Forster (2min45) et La musique (2min36) ne sont que des modules insignifiants malhonnêtement proposés de manière indépendante, histoire d'étoffer le contenu du disque sur le papier. Dans le fond, chacun d'entre eux est bien évidemment trop court pour développer quoi que ce soit et, pire encore, répète mot pour mot la plupart des éléments évoqués dans le premier bonus ! On n'est vraiment pas loin du foutage de gueule...
On n'en était pas loin un paragraphe au dessus, mais là, on y est clairement : La fonction L'équipe Technique (45min30) est une succession de 35 mini reportages s'intéressant systématiquement à un travail en particulier sur le bon fonctionnement du film. Si dans le principe l'idée s'avère intéressante, il s'agit surtout, là encore, de documents promotionnels proposés sur le site Internet du film tout au long du tournage, et introduits par le patron... le producteur Michael Wilson. Le bonus ne nous apprendra donc rien de plus que ''Allez voir le film !'', en plus de donner la parole aux mêmes personnes déjà intervenues dans les petits bonus précédents, eux-mêmes déjà des reprises du premier. A réserver aux masos qui ont envie de se farcir trois fois d'affilée les mêmes interviews et les mêmes interventions à propos des mêmes sujets...
Au final, les suppléments les moins hypocrites seront Les bandes annonces (en HD) ainsi que le Clip d'Alicia Keys (en HD aussi), même si ce dernier ne propose la chanson Another Way To Die qu'en 2.0 alors que le rendu est plus puissant rien qu'en regardant le film...