Devil est considéré comme un film de seconde zone et Universal n'affiche pas un effort démentiel pour faire de son visionnage en Blu Ray une expérience transcendante. A commencer par la copie vidéo qui s'avère plus que convenable, mais sans plus. Pour un film récent, on aurait certainement attendu plus d'éclat et un piqué à la hauteur du support alors que ce n'est pas réellement le cas. Si l'on excepte les plans serrés qui mettent grandement en valeur les traits du visage, les performances de la Haute Définition se font très discrètes. Chose certainement imputable à l'utilisation d'un encodage VC-1 perfectible. C'est dommage puisque la courte durée du film, le peu de bonus et la présence d'une seule piste audio HD laissait grandement la place à l'image d'étaler sa superbe.
Le traitement sonore tape un cran au dessus et l'ingénieur du son n'a visiblement pas oublié qu'il était en charge d'un film d'horreur. En lorgnant donc du côté du DTS HD Master Audio 5.1 on profite ainsi d'un mixage solide ne manquant pas de coffre et faisant interagir basses et aigus avec vivacité. La séquence où un homme manque de se faire écraser par la cabine d'ascenseur fait ainsi son petit effet. On appréciera par ailleurs les scènes durant lesquelles le courant est coupé, l'absence d'image étant alors remplacée par un enveloppant assez riche faisant s'agiter l'ensemble des canaux. Comme à son habitude, l'éditeur ne propose qu'un DTS Standard à la VF, mais compte tenu de la qualité du doublage et du manque de précision de son mixage, une piste Lossless n'aurait pas été très utile.
Voilà un élément sur lequel on ne s'appesantira pas longtemps : outre quelques minuscules scènes coupées (4 min), on ne trouvera sur ce Blu Ray de Devil, que trois featurettes de 2 minutes chacune vantant – tant bien que mal - tous les mérites du film. Plus que dispensable.