Image :
7/20
Le transfert est effectué à partir d'un master propre, mais force est de constater que la qualité n'est pas optimale. La compression, qui n'est pourtant pas excessivement visible, affecte indéniablement la précision de la définition. Celle-ci souffre d'un manque de netteté décevant pour un film de cette envergure, et le piqué ne se montre de fait pas non plus à la hauteur des attentes. Avec de tels décors, on attendait une profondeur beaucoup plus prononcée, d'autant que la gestion des contrastes n'est pas mauvaise par ailleurs. Restent de très belles couleurs, respectueuses de la photographie du film telle qu'on a pu la découvrir au cinéma. Les paysages enneigés de la deuxième partie du métrage sont particulièrement mis en valeur, de même que les ours numériques.
Son :
9/20
Cette édition propose trois pistes audio : deux en français, Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1, et une en anglais Dolby Digital 5.1 EX. A l'exception de la piste française DD 5.1 qui s'avère un peu timide en termes de puissance comme d'impact, les deux autres font montre d'une qualité exceptionnelle. Difficile d'ailleurs de départager entre les deux, tant ce DD 5.1 EX se classe à la hauteur face au DTS français ; il aurait même tendance à le surpasser pour ce qui est du naturel de la piste dialoguée originale, le doublage ne s'intégrant pas aussi bien à l'ensemble. Mais cela reste une affaire de choix de versions. Dans les deux cas, on se retrouve en présence d'une piste audio ultra puissante et dynamique, dont le mixage extrêmement harmonieux ne laisse aucun élément de côté. Que ce soit la musique dont le lyrisme est mis en valeur avec fougue, ou les bruitages appuyés par une basse grondante, tout est prévu pour nous immerger autant que possible dans l'ambiance du monde parallèle de La Boussole d'Or. Les nombreux moments musicaux du film sont un pur bonheur, de même que les scènes plus violentes comme le combat entre les deux ours, au cours duquel le moindre cliquetis d'armure est perceptible à l'oreille. Un plaisir total.
Bonus :
6/20
Disque 1
Commentaire audio du réalisateur
Si l'on passe outre le fait que Chris Weitz parle d'une voix assez monotone, ce commentaire audio ne manque pas d'intérêt pour tout fan du film comme du livre. Le réalisateur commence par expliquer qu'il a travaillé trois ans sur le projet, et précise que pour d'autres, cela représente onze ans de leur vie. Il se montre surtout très précis sur le moindre aspect de l'image, des décors et sur les aménagements apportés par rapport à l'oeuvre de Philip Pullman (le personnage de Fra Pavel interprété par Simon McBruney ; le nom du roi des ours, Iofur Raknison, changé en Ragnar Sturlusson par commodité phonétique ; les changements apportés sur les étapes du livre afin d'obtenir la scène de bataille finale, etc). Il présente de manière claire chaque personnage et chaque acteur, en commençant par Lyra et son daemon : à ses yeux, le personnage de Lyra est innocent mais n'est pas pour autant une sainte, ce qui la distingue des héroïnes de la littérature enfantine. Il a choisi Dakota Blue Richards car elle ressemblait au personnage, et en profite pour raconter son audition un peu particulière. Quant à Daniel Craig, on a apprend qu'il est grand fan des bouquins. Le personnage de Mrs Coulter a bien sûr droit à un topo approfondi, le réalisateur s'attardant sur tout ce ce que suggère sa première apparition et expliquant comment il a rassuré Nicole Kidman qui craignait que son personnage ne soit rébarbatif. Chris Weitz rend hommage au travail du directeur artistique Dennis Gassner, à celui de la costumière Ruth Meyers, ou encore à la société Framestore CMC, responsable des effets spéciaux concernant les ours et notamment Iorek. Un commentaire audio instructif à défaut d'être extrêmement vivant dans la forme, donc.
Disque 2
Le Roman : l'écrivain Philip Pullman ou la curiosité récompensée (18'57)
Ce module consiste en une présentation de Philip Pullman et de son oeuvre, par lui-même tout d'abord puis par les autres, comme la productrice Deborah Forte et bien sûr Chris Weitz - qui, comme on s'en doute, ne tarit pas d'éloges sur le romancier. Sont portés aux nues son sens aigu de la narration et sa capacité à toucher un public mondial à travers des histoires universelles. Depuis la parution de la trilogie La Boussole d'Or, l'écrivain a collectionné les récompenses, parmi lesquelles l'ultime Carnegie Medal, la "Carnegie des Carnegies", décernée à la meilleure publication anglaise depuis les années 30. Mais c'est le prix Whitbread attribué au troisième volet de la trilogie, Le Miroir d'Ambre, qui a propulsé Pullman hors du seul cadre de la littérature enfantine et attiré sur lui l'attention de Hollywood. Le reportage montre d'autre part l'investissement de Pullman sur le tournage du film, sa disponibilité à éclairer le réalisateur et son équipe sur les détails de son roman. Un documentaire un peu longuet mais qui remet les idées en place quant à la chronologie exacte des événements.
L'adaptation du scénariste et réalisateur Chris Weitz (16'00)
Dans ce documentaire tourné au moment de la pré-production du film, Chris Weitz raconte comment il s'est retrouvé à la tête du projet, coiffant au poteau plusieurs grands réalisateurs. Il avait alors découvert les livres de Pullman peu de temps auparavant, mais il avait pour avantage d'être simultanément scénariste, ce qui précisément manquait à la New Line au moment de monter le film. Il raconte cependant comment il a failli abandonner le navire en cours de route, l'ensemble représentant un challenge trop important sur une très longue durée. Mais tout est bien qui finit bien et le documentaire nous invite à entrevoir l'ambiance des répétitions et du tournage, avec interventions des acteurs à l'appui. Au passage, il est amusant de voir tout le monde justifier et justifier encore le choix du réalisateur sur un projet de cette envergure, Chris Weitz lui-même avouant avoir été quelque peu perturbé par les doutes de certains internautes quant à sa capacité à le mener à bien !
A la recherche de Lyra Belacqua (15'00)
Dans ce supplément nous sont révélées les auditions de Dakota Blue Richards, qui tentait sa chance à l'époque à l'instar de milliers d'autres petites filles. Les deux directrices de casting, Fiona Weir et Lucy Bevan, précisent fièrement avoir auditionné chacune d'entre elles. Dakota Blue Richards et sa mère racontent en détail les différentes étapes de l'audition et la conclusion inespérée de ce marathon, avant de passer au premier jour de tournage aux côtés de Nicole Kidman. Mignon.
Les Daemons : galerie photos
Le bonus propose une galerie de 35 photos, qu'il est possible de visualiser en diaporama ou bien à partir du menu thématique des galeries. L'ensemble mélange sculptures, illustrations et réalisations finales en 3D des principaux daemons.
L'Aléthiomètre (14'48)
La fabrication de l'objet-titre du film nous est ici révélée dans ses moindres secrets, illustrée par les propos de Philip Pullman qui revient sur sa création et son but, et par le réalisateur Chris Weitz, chargé de lui donner une allure mythologique. Un casse-tête, par conséquent, comme l'expliquent le responsable des accessoires Barry Gibbs et l'artiste Virginie Bourdin, qui a travaillé sur le concept. Ce qui n'était au départ qu'un concept a été forgé de manière traditionnelle dans une fonderie située sur le plateau, une fois obtenu l'accord de Weitz et du directeur artistique Dennis Gassner. Tout ce travail manuel est ici commenté étape par étape, du moulage à la peinture minutieuse sur le cadran effectuée par un spécialiste, avec l'idée en arrière-plan d'une vraie course contre la montre puisque l'équipe n'avait que quelques semaines devant elle pour réaliser le miracle.
Les décors (25'55)
Ce supplément est consacré à l'un des principaux défis de La Boussole d'Or, à savoir les déors imaginés par Dennis Gassner et matérialisés grâce au travail acharné de son équipe. Un aperçu des innombrables dessins conceptuels donne une idée de l'énorme entreprise, la forme maîtresse de cet ensemble étant le cercle, retenu pour sa pureté. Dan Walker, artiste conceptuel en charge des véhicules (à propulsion ambarique), nous explique quelle gageure représentaient ceux-ci, qui sont à la fois familiers et nouveaux pour le spectateur. On apprend notamment que tous les accessoires ont été produits par l'équipe en studio, et non pas achetés à un fournisseur. C'est le cas des fameuses mouches-espions, conceptualisées par Virginie Bourdin et fabriquées ensuite en tant qu'objets mécaniques radiocommandés. Une fois encore, un reportage assez exhaustif sur un aspect essentiel de la conception du film. Il se termine sur une galerie des divers accessoires (28 images), des moyens de locomotion (9 images) et de l'environnement (85 illustrations).
Les costumes (11'40)
Cette fois, c'est le travail de la responsable des costumes Ruth Meyers qui est mis en avant. On apprend que par un heureux hasard, celle-ci connaissait déjà Dennis Gassner, ce qui a grandement facilité la tâche à l'un comme à l'autre. Meyers présente l'équipe très importante qu'elle dirige, une première pour elle, les vêtements étant comme les décors conçus dans un atelier dédié. L'accent est mis sur Dakota Blue Richards, pour laquelle il était nécessaire que les vêtements soient à la fois dans le ton et pratiques à porter. Tous les styles vestimentaires sont passés en revue ou presque, des robes glamour de Nicole Kidman au chapeau de Sam Elliott, en passant par les chaussures flamenco de Simon McBurney et le tweed de Daniel Craig. Le bonus s'achève sur une galerie des divers costumes (56 photos), accessible là encore depuis le menu des suppléments et le menu des galeries.
Oxford : le Jordan College de Lyra (7'20)
Focus sur l'université d'Oxford, où Philip Pullman a enseigné en tant que professeur de littérature et dont il s'est inspiré pour créer l'école de Lyra. C'est logiquement là que le Jordan College a véritablement pris vie à l'écran, même si des images du Queen's, de Christ Church et de Exeter y sont mêlées.
Les ours en armure (17'35)
On l'a compris, ce supplément concerne le combat entre les ours, et le défi que celui-ci a représenté pour l'équipe chargée des effets numériques. Sur les conseils d'un spécialiste du Royal Veterinary College, l'équipe de Framestore CFC s'est attachée à donner l'illusion que les ours pouvaient parler, le plus difficile étant d'éviter que cela semble comique. Un long segment est ainsi consacrée aux étapes de la conception de Iorek, l'un des principaux personnages du film. Sont aussi montrés les performances des acteurs qui doublent les ours Iorek et Ragnar, à savoir Ian McShane et Ian McKellen. Le reportage est suivi d'une galerie de 12 photos des ours.
La musique (11'36)
Alexandre Desplat change de registre en prenant en charge la musique de La Boussole d'Or, enregistrée plus tard dans les studios d'Abbey Road. Le défi pour tout le monde tient au fait qu'il n'avait jamais composé ce type de partition auparavant, destinée à un film épique s'entend. Alexandre Desplat explique selon quel principe a été élaborée la musique et les différents thèmes qui la composent, un discours intéressant illustré par de brefs extraits qui ont le don de tout de suite situer les choses.
Le lancement (17'50)
Ce module promotionnel débute par la première présentation du film au festival de Cannes 2007, avec conférence de presse, photo shoot et projection d'un extrait de 10 minutes du film. Puis arrivent les choses sérieuses, avec les junkets organisés pour la presse mondiale, un ensemble qui représente au bas mot près de 300 journalistes. Un bonus sous forme de petit plus pour clore ce disque. Il est accompagné des deux teasers du film, de la bande-annonce, ainsi que d'une galerie des différentes affiches (16 en tout, parmi lesquelles il faut compter les affiches créées pour chaque personnage).