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L'univers coloré d'Etienne Chatiliez est fidèlement retranscris mais manque souvent de détails dans les plans rapprochés. Le master est lumineux, les contrastes corrects mais la définition peine parfois dans les scènes plus sombres. Les effets numériques pendant la séquence de la Gare du Nord ont cependant tendance à décoller du reste au moment où les protagonistes ont été multipliés le long du quai. Notons la splendeur du générique signé Kuntzel et Deygas rendus célèbres par celui d'Arrête-moi si tu peux, aux tons argentiques et au relief très impressionnant. Les scènes de bureau sont quant à elles très médiocres et font cruellement penser à une série télévisée du genre Caméra Café.
Nous attendions (façon de parler) un mixage Dolby Digital 5.1. un peu plus chiadé pour une comédie-musicale comprenant des numéros omniprésents. Si les frontales accusent une bonne dynamique, les surround semblent malheureusement être épargnés la plupart du temps et ne réhaussent que délicatement l'ensemble des parties chantées. L'ensemble est assez bien spatialisé mais les dialogues paraissent trop approximatifs sur la centrale. La séquence de la Gare du Nord est surtout axée sur les avants, certes incisifs, mais les arrières sont bien trop calmes pour une telle séquence. Il faut attendre la scène de la discothèque et la chanson Tainted love (par Soft Cell) ou celle du Flamenco-coup de foudre pour que le mixage profite enfin à l'ensemble de l'installation, dont le caisson de basses qui était largement laissé de côté depuis le début du film. La stéréo offre quant à elle un confort de visionnage certain avec des dialogues plus percutants mais les chansons ne possèdent pas le même punch qu'offrait malgré tout la piste 5.1.
Commentaire audio d'Etienne Chatiliez
Le cinéaste Etienne Chatiliez prend le micro pour défendre son film après, nous dit-il, avoir écouté d'autres commentaires pour s'exercer. Bien que ne manquant pas de mordant, plus que son film tout du moins, Etienne Chatiliez paraphrase plus qu'il ne commente réellement Agathe Cléry mais remercie toutefois l'ensemble de ses collaborateurs, techniciens et comédiens, et s'attarde longuement sur l'élaboration des chorégraphies, des chansons et la musique, ainsi que sur la longue préparation du film. Pas de quoi sauter au plafond mais ce commentaire se laisse finalement agréablement écouter.
Making of (49min45)
Ce module essentiellement basé sur les 8 mois de répétitions des chorégraphies a le mérite de montrer une équipe soudée et impliquée mais où la bonne humeur est indéniable. Les comédiens et le cinéaste y vont de leurs impressions au fur et à mesure du tournage tandis que le spectateur apprend comment s'est déroulé le maquillage transformant Valérie Lemercier. Pendant que la musique du film est enregistrée dans les studios mythiques d'Abbey Road, les images de tournage abondent montrant la complexité quant à la réalisation d'une comédie-musicale avec notamment le filmage de la séquence de la Gare du Nord et de la discothèque. Plaisant sans jamais être rébarbatif, ce making of se laisse suivre plus agréablement que le film, sans aucune commune mesure.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce (42 secondes) trompeuse vue dans les salles, et une galerie photos (1min16).
