Agathe Cléry
Le 30/01/2009 à 07:59Par Sabrina Piazzi
Quatre ans après la déconfiture de La Confiance règne, Etienne Chatiliez s'enfonce encore plus avec Agathe Cléry summum de vulgarité tant sur le fond que sur la forme, une comédie-musicale contre les préjugés raciaux, autant revoir l'emballant Hairspray ! La géniale Valérie Lemercier ne peut rien faire pour relever le niveau de cette pantalonnade et mise à part deux ou trois séquences (la boîte de nuit, l'imitation de Michael Jackson), le film s'enlise inexorablement dans la bêtise et fait penser à une publicité pour la MAAF qui parodie déjà la série Palace ayant révélé au public une certaine Valérie Lemercier. La critique voulue par le cinéaste n'interpelle jamais car elle est trop ampoulée par des chansons et des chorégraphies ringardes au possible malheureusement omniprésentes, les clichés s'enchaînant les uns à la suite des autres. « Dire des choses graves de façon légère est une façon de les véhiculer » nous dit le cinéaste qui aurait dû lâcher plus de lest ! Mais où sont passés les 21 millions d'euros de budget ? Horripilant de bout en bout, Agathe Cléry condense ce que le cinéma français dit « populaire » peut faire de pire. S'il n'y avait pas Valérie Lemercier le film n'aurait eu strictement aucun intérêt. Sauvons tout de même le splendide générique signé Kuntzel et Deygas (Arrête-moi si tu peux).