Enfin, "disque nul", pas tout à fait puisqu'une fois encore, on reconnaîtra à l'éditeur Fox d'offrir un superbe écrin à son film. Techniquement, le disque se montre particulièrement généreux, à commencer par une image concoctée aux petits oignons qui réussi un véritable tour de force : la gestion des noirs sans pratiquement aucune faute alors que le gros du film se déroule dans la quasi obscurité. En bref, on ne voit pas grand-chose mais l'encodage respecte cette volonté artistique des réalisateurs. Un résultat qui appuie donc très fortement les choses, également les contrastes, et qui le fait bien...
A l'instar d'un train fantôme, on ne voit peut-être rien mais on entend beaucoup de choses ! Et comme dans un train fantôme d'ailleurs, ça ne fait pas peur. Un soutient sonore bien vulgarisé et qui fait tout péter à la moindre occasion mais qui se montre nécessaire pour apprécier un minimum ce qui se passe à l'écran. Que l'on choisisse la VO ou la VF, le Dolby Digital 5.1 bénéficie d'un relief bien ouvert sur l'ensemble des canaux et aussi généreux de tout ce qu'on peut attendre d'un mixage moderne sur ce genre de film. Une démo bien sympa.
Qu'il est bon d'entendre les réalisateurs d'un navet s'extasier devant leur travail. Certes, ça fait cher la tranche de rigolade, mais nous sommes ici devant l'exemple probant de tout ce qu'Hollywood peut engendrer de nauséabond en terme de mentalité. Deux pistes de commentaires audio sont proposées. L'une s'avère totalement inutile et laisse la parole aux techniciens des effets spéciaux qui expliquent bon gré, mal gré, ce qu'ils ont créé pour l'occasion. Quant on possède une bonne édition DVD d'un bon film chez soit (il y en a forcément dans n'importe quelle collection), on n'apprendra rien avec ça.
L'autre piste donne donc tout naturellement la parole aux frères Strause qui signent ici leur première œuvre, accompagnés d'un producteur faisant preuve d'une complaisance incroyable. Lui, il avait carrément compris au fil du tournage qu'ils allaient faire un véritable chef-d'œuvre. Ce sont ses mots ! Parti de là, il n'y a plus grand-chose à tirer d'un happening audio qui baigne en pleine antithèse (les acteurs sont géniaux, la photo est splendide, le scénario gravit le panthéon des œuvres shakespeariennes), expliquant également que grâce au DVD et les libertés du director's cut, on peut faire un film pourri pour l'exploitation en salles et un autre tout aussi pourri en vidéo. Le pire dans tout ça, c'est que ces gens essaient d'être drôle et délivrent des blagues fracassantes : "Si ce bonhomme explose, c'est parce qu'il a mangé trop de tacos...". Ca se veut sur le ton de l'humour décalé et bon enfant, mais c'est bidon. Arrêtez les frais !