Image :
9/20
C'est à un transfert sans faille auquel nous avons droit ici. Tourné en HDV, le transfert a visiblement été effectué directement de source numérique à source numérique, permettant d'obtenir une image plus précise. La palette colorimétrique privilégiant les teintes bleutées est parfaitement restituée, et ne se voit pas trop chambouler lorsque Scarlite, l'amour de Ben, apparaît et illumine (des couleurs tels le rouge et le vert apparaissent en sa présence) la morosité environnante. On regrettera en revanche que ce passage sur galette numérique face énormément ressortir les nombreuses modifications colorimétriques effectuées durant l'étalonnage, certains visages étant souvent entourés d'une sorte de halo lumineux. A trop retoucher un film, il perd de son impact. Avec à un débit vidéo oscillant autour de 9 Mbps (le débit vidéo moyen sur DVD étant de 6-7 Mbps), la profondeur de champ s'en retrouve décuplée et la compression de vient littéralement invisible. Un transfert presque sans faute.
Son :
8/20
Ben X est peut-être sorti doublé chez nous, mais Océan Films ne nous propose que la piste flamande originale. Une piste diablement efficace d'ailleurs. A l'instar de Aronofsky dans son Requiem for a dream, Nic Balthazar y pousse en effet à leur paroxysme aussi bien les multiples effets sonores que l'entêtante musique électronique, cherchant à infléchir (parfois trop abruptement et de façon maladroite) le spectateur pour le faire pénétrer dans le monde de Ben. Le caisson de basse sera souvent mis à rude épreuve (la séquence de lynchage dans la salle de classe notamment), et les enceintes arrières constamment sollicitées. Une belle réussite.
Bonus :
6/20
En guise de suppléments, en sus de la bande annonce, de la note d'intention et de la biofilmographie du réalisateur Nic Balthazar, nous avons droit à un making of d'une quinzaine de minutes dont l'objectif est de présenter l'essence même du tournage plutôt que de nous expliquer de façon lourdingue les intentions du cinéaste et les difficultés endurées par l'équipe pour parvenir à ses fins. Le making of va à l'essentiel et ne nous présente que les différents instants clés du tournage, permettant de façon non désagréable d'avoir une idée assez précise de son déroulement.