Ben X

Le 13/10/2008 à 18:10
Par Yann Rutledge

Notre avis

4 10 On aimerait sincèrement aimer Ben X pour la force de son sujet (le repli sur soi d'un adolescent), un sujet que l'on retrouve finalement plus dans les films japonais, et plus particulièrement l'animation (dont les plus beaux représentants seraient Evangelion et Paranoia Agent), mais le désir de Nic Balthazar de faire de Ben un personnage christique agace plus qu'il ne touche. Ajoutons à cela une mise en scène clipesque provoquant le spectateur (à la Aronofsky) sans jamais que celle-ci ne soit motivée par une quelconque réflexion fond/forme (à la différence d'Aronofsky donc), et une fin d'une bêtise ahurissante voyant [ne pas lire ce qui suit au risque de se voir gâcher la conclusion] les proches de Ben accepter avec le sourire que celui-ci parle à voix haute avec son amie imaginaire... c'est ça, confortez-le dans son autisme...[/fin du spoiler de la conclusion débile].

Plutôt que Ben X, nous vous conseillerons de vous replonger dans les oeuvres protéiformes de Hideaki Anno et de Satoshi Kon qui ont su eux traiter avec beaucoup plus d'intelligence du phénomène autiste/otaku/hikikomori.