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Déjà dans les bacs, 
Le transfert se révèle tout simplement splendide avec sa définition très précise, sa gestion des contrastes d'excellente facture et sa palette colorimétrique harmonieuse. L'esthétique très sobre du film se dote parfois de quelques tons chatoyants, notamment le ciel bleu intense qui ressort sur certains plans ensoleillés, tandis que les images nocturnes affichent une belle profondeur grâce à des noirs très appuyés. Les quelques défauts de compression restent discrets et n'entravent pas le plaisir visuel de ce petit film visuellement soigné.
Quatre pistes sont au programme de cette édition, deux 5.1 français et anglais et deux stéréo dans les mêmes langues. Dire que les 5.1 risquent de vous brouiller avec vos voisins serait peut-être exagéré, mais il faut leur reconnaître une clarté exemplaire et une dynamique efficace exploitant bien tous les canaux. Les sons viennent de tous les côtés lors des attaques de moutons et la basse se voit même parfois gentiment mise à contribution, notamment lorsque les bêêêêêtes chargent sur la colline pour s'en prendre à de pauvres hommes d'affaires innocents. Les deux stéréos remplissent quant à eux très honorablement leur contrat quelque soit la langue choisie, utilisant plutôt bien l'espace sonore.
Le making of (8mns18) nous emmène dans les coulisses du film aux côtés de l'équipe de la WETA Workshop, responsable des maquillages gore et autres prothèses, mais aussi de la création des moutons animatroniques. On assiste aussi à des extraits de tournage en extérieur avec de vrais moutons - autant dire que le tournage de Black Sheep est sans doute l'un des premiers sur lequel des chiens participent d'aussi près à la direction d'acteurs ! A l'arrivée, ce petit making of s'avère un peu monté à la va-vite, se contentant de mettre bout à bout quelques prises, mais il inspire indéniablement la sympathie de par l'esprit bon enfant qui s'en dégage.
Le réalisateur Jonathan King et sa "main directrice"
Les Interviews de l'équipe (37mns13) donnent lieu à un module plus conséquent. C'est le réalisateur Jonathan King qui ouvre le bal en revenant sur l'écriture du scénario, avant de parler de l'implication de la WETA Workshop et notamment de Richard Taylor (incontournable pour ceux qui se sont enfilés l'intégralité des bonus du Seigneur des Anneaux). King justifie au passage le choix d'effets spéciaux mécaniques traditionnels et nous livre avec une grande honnêteté sa volonté de faire des films purement divertissants.
Le module se poursuit par les interviews de plusieurs membres de l'équipe. Le superviseur des effets spéciaux Richard Taylor nous confie avoir été motivé pour la simple raison qu'il a éclaté de rire en lisant le scénario, la productrice Philippa Campbell nous livre ses impressions sur le travail et la personnalité du réalisateur, le superviseur des créatures Dave Elsey revient sur l'esprit de la WETA et commente les inspirations du film du côté des classiques des années 80 (il cite Le Loup Garou de Londres, on s'en doutait un peu).
Enfin, c'est au tour des acteurs du film (Nathan Meister, Danielle Mason, Tammy Davis, Peter Feeney, Glenis Levestam) de s'exprimer. Ils parlent de leur personnage respectif, de leur collaboration avec le réalisateur et avec l'équipe, du genre de la comédie d'horreur ou du travail avec la WETA. Là encore, on reprochera à cette succession d'interviews de pécher par un montage trop rudimentaire (les acteurs sont parfois coupés au beau milieu de leur phrase) mais l'ensemble dégage une simplicité et une sincérité qui fait plaisir à voir.
Cette interactivité se clôt sur la bande annonce du film.
