Pour son premier long métrage, Drew Barrymore a fait appel au chef opérateur Robert Yeoman, ayant déjà fait preuve de son remarquable talent pour les films de Wes Anderson (Rushmore, La Famille Tenenbaum, La Vie aquatique), qui signe une fois de plus avec Bliss une superbe photo remarquablement restituée en DVD par l'éditeur. La profondeur des contrastes est abyssale, la palette de couleurs variée explose les mirettes et certains plans se rapprochent d'un transfert HD. La solide compression n'est jamais prise en défaut même au moment des séquences agitées des tournois de roller ou des scènes nocturnes, et la définition assure un fabuleux spectacle tout au long du film. Un transfert de toute beauté que le Blu-ray ne peut surpasser qu'au niveau du piqué pourtant fabuleusement tranchant sur cette simple édition DVD.
On sent que Drew Barrymore s'est fait plaisir à sélectionner les titres composant la bande-originale du film ! Avec les rythmes déchaînés de Kaiser Chiefs, de Radiohead, MGMT ou The Strokes, vos enceintes arrière vont littéralement exploser pendant 1h45 et il serait judicieux de prévenir vos voisins avant la projection. En anglais ou en français, les pistes Dolby Digital 5.1 débordent de générosité et vous en mettent plein les oreilles. La piste originale s'avère plus incisive que son homologue française (plus axée sur les dialogues), notamment dans l'ouverture des frontales, mais le spectacle est fabuleusement assuré. Les dialogues n'ont aucun mal à se détacher de la centrale et malgré le chahut environnant, demeurent d'une belle intelligibilité. N'oublions pas le caisson de basses qui n'en finit plus de faire résonner votre parquet. Evidemment, les séquences de roller sont les plus impressionnantes, brassant avec un rare éclat la bande-originale, les commentaires de Jimmy Fallon (sur les latérales), les acclamations et l'épreuve sportive elle-même sur les frontales. Vous ne pourrez pas vous empêcher de taper du pied ou de secouer la tête !
Interview de Drew Barrymore (3min47)
Visiblement ravie de donner un entretien (voir la capture d'écran), Drew Barrymore répond aux questions conventionnelles que lui pose une journaliste qui n'arrête pas de glousser pour un oui ou pour un non. En quelques minutes, nous apprenons néanmoins ses choix concernant la bande-son et l'ambiance du tournage.
Ouverture alternative (55 secondes) et scènes coupées (14min30)
Ces neuf séquences coupées, y compris un prologue alternatif mis hors-contexte, n'apportent que peu d'intérêt à l'histoire si ce n'est diverses saynètes amusantes portant sur les colères de l'entraineur Razor (Andrew Wilson) ou quelques dialogues prolongés entre les filles.
Il faut se faire une raison, l'interactivité se clôt déjà sur une sélection de bandes-annonces ainsi qu'un lien internet. Il est vraiment dommage de ne pas avoir à faire à un making of ou un bêtisier dont quelques bribes nous sont pourtant montrées durant le générique de fin.