L'éditeur nous propose de découvrir Boxers dans les meilleures conditions grâce à un transfert particulièrement soigné. Non seulement la définition fait preuve d'une précision hautement satisfaisante, mais la palette colorimétrique se révèle exceptionnellement intense et harmonieuse, qu'il s'agisse de rendre la photographie ultra saturée de la première scène de combat en extérieur, ou de restituer les nuances de couleurs chaudes dans les affrontements en nocturne. Seuls certains tons bleus et verts, très difficiles à transférer avec de tels partis pris artistiques, se montrent un tantinet moins convaincants. Il faut ajouter à cela une gestion des contrastes assurant une visibilité constante tandis que les noirs profonds soulignent la profondeur de champ. Les plans jouant sur des contrastes appuyés bénéficient ainsi d'un rendu élégant, comme c'est le cas lors de la séquence d'affrontement clandestin à armes blanches vers le milieu du métrage. Aucun souci d'encodage particulier n'est à déplorer. Quant à la compression, elle se fait très discrète, y compris lorsque la réalisation opte pour des plans très dynamiques sur des combattants eux-mêmes en mouvement. Du beau travail.
Le son répond lui aussi aux attentes et accessoirement à la certification THX. On le constate immédiatement devant la puissance de feu du DD 5.1 thailandais et du DTS français. On passera vite sur le Dolby Surround français en précisant tout de même qu'il fait montre d'une qualité supérieure à un stéréo classique, assurant une profondeur sonore accrue. On conseillera aux puristes le 5.1 thaïlandais tout en invitant d'emblée l'utilisateur de home cinema à faire attention à ne pas trop pousser le volume, sous peine de mécontenter le voisinage. Le son est en effet nettement plus fort que la moyenne des DVD. Les bruits de la foulent nous enveloppent littéralement, la musique bénéficie d'une puissance et d'une ampleur remarquables et les sonores d'une spatialisation particulièrement efficace. Les impacts très percutants sont appuyés par une judicieuse utilisation du caisson de basse, tandis que les bruits des lames fusent dans les combats aux sabres. Le DTS français se révèle d'une puissance et d'une richesse encore supérieure comme on le ressent dans les scènes de foule. Cependant, si la musique gagne encore légèrement en ampleur, la basse se fait légèrement moins présente pour renforcer les effets sonores. Le doublage français ne fait quant à lui pas honte au film.
Cette interactivité vaut surtout pour les interventions de Fabrice Payen, Champion du Monde de boxe thaï, et non pour le contenu concernant le film, qui s'avère un peu décevant. A noter que le chapitrage indique les chapitres marquant le début d'une scène d'action.
Making of (15mns55)
Ce petit documentaire n'est pas vraiment un making of puisqu'il ne montre que très peu d'images de tournage, et qui plus est de piètre qualité (floues et suréclairées). Il s'agit surtout d'interviews croisées du réalisateur et des acteurs. Comme souvent dans les making of thaïlandais, le réalisateur Kongkiat Khomsiri se montre quelque peu avare de commentaires sur les thématiques de son film et s'en tient à ses intentions de mettre en avant à travers le film la boxe Chaiya et sa philosophie. De leur côté, les acteurs reviennent sur leur personnage respectif, les principaux challenges qu'ils ont du relever avant de parler de leur travail avec Kongkiat Khomsiri. Un making of qui s'avère donc très superficiel mais qui reste agréable à suivre.
Techniques de Muay Chaiya
Il s'agit d'une série de petites démonstrations en vidéo de techniques de l'art martial par deux praticiens. La vitesse est bien entendu ralentie et les coups non portés afin que l'on puisse comprendre chaque mouvement. Un bonus fort sympathique voire assez amusant à regarder (les deux combattants n'ont pas l'air d'être habitués à être filmés), mais qui nous apprend tout de même à casser des genoux et à briser des nuques.
Démonstrations avec Fabrice Payen (15mns)
Champion d'Europe de 1990 à 1993 et Champion du monde en 1998, Fabrice Payen nous fait une petite démonstration de boxe Chaiya en compagnie de l'un de ses élèves. Sont abordées différentes techniques de poings, de pieds, de coude ou de genou ainsi que des blocages ou des saisies. Les démonstrations sont une fois encore faites au ralenti afin que l'on puisse détailler les mouvements, sachant que Payen fournit en même temps des explications claires sur l'intérêt et l'origine de chacune de ces techniques, tout en les comparant constamment avec le Muay Thaï en termes d'efficacité. Un bonus qui ravira tout particulièrement ceux ou celles qui ont déjà pratiqué un art martial. Le bonus s'achève avec des images exclusives de Fabrice Payen avec son maître Kru Lek.
L'origine d'une boxe (14mns24)
On retrouve Fabrice Payen pour un entretien exclusif revenant sur les origines historiques du Muay Thaï, dont il détaille les différents styles, puis plus particulièrement du Muay Chaiya. Payen nous fait aussi part de son expérience personnelle en Thaïlande mais aussi de l'évolution de sa pratique de la boxe, insistant sur l'importance de l'éducation dans la pratique de l'art martial, la plupart des combattants en boxe thaï ne connaissant selon lui rien à l'essence et la philosophie de leur art. Un entretien une fois encore enrichissant, accessible aux initiés comme aux novices s'intéressant à la pratique des arts martiaux.
Le Muay Chaiya et l'armée (4mns41)
Un peu moins passionnant que les deux modules précédents, ce petit documentaire s'attarde sur l'introduction du Muay Chaiya dans le quotidien de l'armée thaïlandaise et l'intérêt de cet apprentissage sur les soldats.
Cette interactivité s'achève avec une galerie de photos et d'affiches ainsi que la bande annonce du film en version originale sous-titrée et en français.