FilmsActu.com
Même si le master se voit altéré par quelques griffures et rayures, principalement durant la partie sicilienne (53min45), la copie présentée est un petit régal pour les yeux grâce à une remasterisation pimpante affichant une palette de couleurs rétro aux contrastes appliqués. Même si le ciel semble parfois granuleux, la stabilité est remarquable, les noirs denses, les scories pour ainsi dire inexistantes et les visages des comédiens ne manquent pas de précision y compris durant les séquences nocturnes. La séquence de la sérénade en barque (21ème minute) tournée sur transparence est plus altérée, le grain plus accentué et les couleurs vacillantes. Mario Monicelli use de quelques stock-shots relativement ternes, comme le défilé du 14 juillet à Paris ou un avion au décollage, dont la qualité n'a pu être arrangée lors de la remasterisation et de son transfert en 16/9.
L'éditeur propose une piste unique (et suffisante) italienne qui demeure assez étouffée mais les dialogues enregistrés en postsynchronisation demeurent suffisament clairs pour un confort de visionnage convenable. Peu d'envolées à signaler mais la musique endiablée signée par l'indispensable Armando Trovajoli est joliment et vivement délivrée. Aucun souffle n'est à signaler mais la séquence de la sérénade est dénaturée par une saturation stridente. Notons enfin un fin décalage entre les dialogues et le mouvement des lèvres des acteurs.
Eloge de la conquête (22min22)
Grégory Valens, critique de cinéma à Positif, replace comme c'est devenu coutume chez l'éditeur, le film dans le contexte de la comédie à l'italienne en nous répétant une énième fois que le genre a véritablement démarré avec Le Pigeon de Mario Monicelli à la fin des années 50. Si nous devions donner un conseil à Carlotta c'est d'éviter une redite à la prochaine sortie DVD d'un classique transalpin vu que les propos historiques relatés ici font redondance avec ceux déjà entendus dans les suppléments de Mariage à l'italienne, Hier, aujourd'hui et demain ou encore Boccace 70. Il n'empêche que le journaliste propose une présentation dense et concise de la sixième collaboration Marcello Mastroianni / Mario Monicelli qu'il considère comme une véritable récréation tant sur le fond que sur la forme après le drame Les Camarades (1963). Grégory Valens évoque ensuite le rôle du producteur Carlo Ponti dans le cinéma italien tout comme ses collaborations avec Jean-Luc Godard pour Le Mépris ou Agnès Varda pour Cléo de 5 à 7. Pour terminer, notre interlocuteur aborde la renommée internationale de Marcello Mastroianni dont le rôle de Casanova '70 a été écrit sur mesure afin de profiter de son succès aux Etats-Unis acquis grâce aux triomphes de La Dolce vita et Le Bel Antonio.
Scènes coupées (5min02)
L'éditeur nous offre deux courtes séquences, sans véritable intérêt, écartées du montage final (question de durée ?). Une durant laquelle Andrea est mis à mal devant son Etat major bombardé, et l'autre le mettant en scène avec un antiquaire très affairé.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce du film (2min06) destinée au marché international sur un montage musical d'extraits et des photos du film.
