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Inédit en France, l'éditeur M6 Vidéo rectifie aujourd'hui le tir et nous permet de redécouvrir le premier long métrage de 
La copie tient véritablement du miracle vu l'âge du film (plus de 65 ans...). La restauration haute définition s'est effectuée image par image. Le générique en annonce déjà la couleur : la définition est splendide et épouse de magnifiques contrastes et une luminosité ardente. L'image tremblote de temps en temps et les arrière-plans sont parfois légèrement troubles mais dans son ensemble le transfert est de toute beauté et élégamment pressé.
Deux pistes sonores sont au programme. La piste originale, post synchronisée à l'époque à Cinecittà, est d'excellente facture et ne rend compte d'aucun craquement ou parasite sonore majeur. Les dialogues manquent peut-être légèrement de relief alors que la musique, elle, ne manque pas d'ampleur et se trouve être toujours parfaitement mise en avant. Le mixage mono français ne grésille pas et est assez équivalent en terme de dynamisme des dialogues. Il manque peut être légèrement d'effets. Les voix françaises ont tendance à surjouer un peu et à insister sur les mots.
Un homme seul, une rencontre avec Riccardo Freda (43min39)
Diffusé sur la Rai, ce documentaire a été réalisé en 1998, soit un an avant la mort de Riccardo Freda, par Mimmo Calopresti, réalisateur de La Seconda volta (1995), La Parola amore esiste (1998) ou encore La Felicità non costa niente (2003). Riccardo Freda, à quasiment 90 ans a aussi toute sa tête. Il est arrivé dans le cinéma un peu par hasard. Son premier métier était sculpteur mais sa passion pour le septième art l'a amené à réaliser son premier film, Don Cesare di Bazan, en 1942. Il s'est rapidement spécialisé dans le film d'aventure à grand spectacle et le genre cape et d'épée. Le bonhomme, légèrement vaniteux, ne mâche pas ses mots. Il affirme par exemple qu'il n'a fait du cinéma que pour l'argent. Il y va également de bon cœur pour critiquer « ses camarades » de cinéma, à savoir les réalisateurs qu'il cotoyait à l'époque (Rossellini...), et semble avoir gardé quelques ressentiments. Riccardo Freda, un peu aigri et quelque peu poseur sur sa carrière (« J'ai été une exception en tant que réalisateur »), pourra en agacer certains. Heureusement, il reste sa carrière constituée de plus de quarante films.
L'interactivité s'achève sur quelques notes de production sur le film et les bandes-annonces en vostf restaurées des cinq films italiens sortant chez M6 Vidéo le 28 Novembre : Mariti in città (4min08), Il Giovedi (3min28), Le Cri (3min04), Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? (3min44) et Don Cesare di Bazan (4min27).
