Test DVD : Dorothy

Cette édition propose un transfert soigné qui ne pèche que par une définition légèrement imprécise. Le piqué de l'image aurait pu être plus fin encore sans ce défaut, mais on ne fera pas la fine bouche. L'ensemble bénéficie d'un étalonnage de toute beauté qui confère à chaque scène une vraie atmosphère, que ce soit dans les scènes d'extérieur de nuit aux tons bleutés, les scènes d'intérieur aux tons chauds ou les scènes de jour, très lumineuses. De la même façon, les visages sont très joliment mis en valeur. Les contrastes sont excellents et se caractérisent par des noirs profonds, jamais entamés par la compression qui se fait très discrète.

Les trois pistes audio de Dorothy offrent un éventail assez large de possibilités, entre un DTS 5.1 français, un stéréo français et un Dolby Digital 5.1 anglais. Si on aurait tendance à regretter que le DTS ne concerne pas la piste originale, on se rassure immédiatement en constatant que le DD 5.1 est largement équivalent. Le DTS français n'offre pas de réelle valeur ajoutée mis à part un effet enveloppant légèrement supérieur (les bruits ambiants en pleine nature, notamment) et une puissance un peu plus affirmée dans l'ensemble. Mais dans les deux cas, les dialogues sont remarquablement mis en avant, tandis que la musique se répartit efficacement entre les enceintes pour créer une atmosphère oppressante. L'autre surprise, c'est l'excellente tenue de la piste stéréo française, forte et claire, soutenue par des basses solides, et par conséquent très loin du statut de "piste du pauvre" auquel elle est souvent vouée face à des pistes home cinema.

L'interface apparaît à l'issue d'une session de bandes-annonces des titres actuels et à venir de l'éditeur. Les menus sont clairs et il est toujours possible d'accéder au film sur les pages audio et chapitres. Côté suppléments, on trouve deux reportages dont l'un est exclusif.



Making of (25mns50)
Plutôt que d'un making of, il s'agit d'interviews croisées entre la réalisatrice Agnès Merlet, les actrices Carice Van Houten et Jenn Murray ainsi que quelques autres acteurs et membres de l'équipe qui interviennent plus sporadiquement. Le tout va relativement vite et ne laisse pas le temps de s'apesantir sur quoi que ce soit, l'idée étant davantage de rendre compte du sentiment général de l'expérience que d'entrer dans le détail. Les intervenants sont souvent interrompus par des extraits du tournage (où on ne voit pas grand-chose) ou du film, et leurs propos sont constamment accompagnés d'une musique de fond envahissante, grandiloquente parfois. On peut tout de même assister à quelques extraits du casting de Jenn Murray dont c'est le premier rôle au cinéma, et découvrir de quelle façon elle a abordé le personnage hors du commun de Dorothy Mills. La réalisatrice nous fait part elle aussi de remarques intéressantes, même si le montage ne lui laisse pas le loisir d'étayer suffisamment ses propos.




La conscience fragmentée (14mns25)
Ce documentaire exclusif se penche plus précisément sur les cas de personnalités multiples, qui passionnent depuis longtemps Agnès Merlet comme elle l'explique juste avant dans le making of. Elle livre une interprétation intéressante de ces cas, de leurs causes, leurs manifestations, leurs spécificités, exposé décontracté illustré par des scènes du film pertinentes. Pour Dorothy, elle raconte s'être inspirée du cas de Doris Fisher, qui date de la fin du XIXème siècle. Cette interview, courte mais intéressante, est suivie de trois fiches résumant certains des cas célèbres mentionnés par la réalisatrice.



Les bonus s'achèvent sur une galerie de 52 photos et les liens internet.