Les premières images déconcertent quelque peu avec des teintes défraichies et des fourmillements dans les arrière-plans mais heureusement l'instabilité colorimétrique n'apparaît que durant les credits d'ouverture. En effet dès la fin du générique, le master devient très propre et les couleurs poussiéreuses propres au western sont souvent éclatantes. Un grain cinéma très agréable donne une texture duveteuse au film (comme par exemple sur le ciel azur du Mexique) et les scories ont été purement et simplement éliminées. Certains plans comme les vues d'ensemble (48min35) et les prises de vue éloignées sont plus altérés que d'autres (24min30 après l'attaque de la banque) mais beaucoup de séquences regorgent de détails dans le rendu des gros plans ou des décors boiseux et terreux. Nous constatons néanmoins diverses sautes au moment de certaines transitions. Cependant, ne faisons pas la fine bouche car ce transfert, soutenu par une compression solide, éblouit souvent les mirettes.
Comme nous l'indique un carton d'introduction, la version du film proposée dans sa mouture d'origine contient une séquence non doublée d'une durée de neuf secondes dans sa version française. Mise à part cela, les deux mixages proposés sont semblables en termes de qualité et de dynamisme, notamment lors de la composition country de Fred Karlin ressort alertement sur les frontales. Les voix françaises sont très réussies mais ont tendance à grésiller tout en demeurant parfaitement audibles. Aucun souffle ne perturbe le visionnage et les deux pistes témoignent d'un lifting très réussi.
Lee Marvin par Noël Simsolo (12min55)
L'incontournable historien du cinéma est de retour et nous propose de retracer les 35 ans de carrière de Lee Marvin en 13 minutes dans ce segment sous-titré « Lee Marvin - Le Doux salopard ». C'est un peu trop court pour rendre hommage au comédien américain autodidacte qui a su rapidement s'affranchir de ses nombreux seconds rôles pour petit à petit marquer les mémoires des cinéphiles au détriment des premiers rôles qui partageaient alors l'affiche avec lui. De nombreuses photos et affiches viennent illustrer ce petit exposé, rapide mais concis, et les plus grandes collaborations du comédien sont passées en revue avec notamment les films de Robert Aldrich, John Ford, Don Siegel, John Boorman et bien sûr Richard Fleischer dont Du sang dans la poussière qui, malheureusement, n'est que trop rapidement survolé.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce (2min31), une galerie photos, une filmographie sélective de Richard Fleischer et un lien internet.