Image :
8/20
L'intégralité du film se déroulant dans une quasi-obscurité, le transfert DVD d'Eden Log était attendu au tournant. Et il n'y a pas à dire, Bac Vidéo s'en tire avec les honneurs ! Effectué à partir d'un master impeccable, le transfert bénéficie d'une définition à couper le souffle accompagnée d'une gestion des contrastes faisant honneur à la photographie de Thierry Pouget (les noirs sont si profonds qu'on s'y perdrait). Un sans faute donc, consolidé par une compression d'une grande discrétion. Ce n'était pas gagné d'avance...
Son :
8/20
Rien à redire non plus sur l'aspect sonore puisque là encore Bac Vidéo fait des merveilles. Eden Log étant un film d'ambiance, la bande son se doit d'être plus précise encore que celle d'un film d'action ou de SF lambda. Deux pistes sonores nous sont donc proposées : un Dolby Digital 5.1 et un stéréo pour les moins fortunés d'entre nous. On passera vite sur le stéréo qui fait parfaitement son office pour se concentrer sur la piste 5.1, le subtil design sonore de cet univers mort dans lequel évolue Cornillac et créé par Jérôme Wiciak, Eric Cervera et Vincent Vatoux y étant reproduit avec grande précision. Le caisson de basse sera mis à rude épreuve, aussi bien par le souffle constant des turbines d'aération que par la musique composée par Seppuku Paradigm, dark ambiant proche de ce qu'avait déjà expérimenté Trent Reznor (Nine Inch Nails) sur le jeu Quake, ou des travaux du maître incontesté du genre Lustmord. D'une rare finesse !
Bonus :
8/20
Eden Log était une telle plongée dans un monde froid, glacé et hermétique que l'on redoutait de voir débouler dans nos bacs un DVD sans supplément, sans une once de module explicatif quant à l'univers du film ou sa production. Réjouissons-nous donc, Bac Vidéo ayant vu pour le film de Frank Vestiel les choses en grand.
Commençons tout d'abord par le gros de cette édition, le commentaire audio de Fank Vestiel, dans lequel le réalisateur explique ses intentions, ses choix, mais surtout dévoile ses doutes de metteur en scène. Il révèle ainsi qu'il craignait, en raison de ce contrôle absolu sur la partie visuel, "de tomber dans le film de frime un peu gratuit" (les mauvaises langues rétorqueront qu'il a échoué...). Et malgré tout, un cinéaste qui déclare avoir "peur des champ contre champ avec des gros plans [parce qu'il] trouve que ce sont des armes fatales à utiliser avec précaution si on veut qu'elles aient encore un sens au moment où on les dégaine" ne peut foncièrement être un mauvais réalisateur !
Nombre de ses confrères français ne peuvent en dire autant (au hasard JP Salomé, G. Krawczyk, A. Berbérian).
Finalement, à contrario d'autres cinéastes de sa génération évoluant aussi dans le "cinéma de genre", Frank Vestiel ne s'attarde que très peu sur l'aspect technique du métrage, pour ne parler vraiment que mise en scène, cadrage et composition picturale.
Il révèle aussi que deux versions du film ont été tournées en même temps, l'une en langue française, celle sortie chez nous en salles et proposée ici en DVD, et l'autre en anglais, pour permettre au film d'être vendu plus facilement à l'international (sur les marchés anglo-saxons principalement).
En sus des habituelles interviews de l'équipe de film (ici les comédiens Clovis Cornillac et Vimala Pons complétés par le producteur Cédric Jimenez) durant lesquels les intervenants ne tarissent pas d'éloges à propos de Frank Vestiel, Bac Vidéo nous propose un long et passionnant making of introspectif permettant de mieux comprendre l'objet Eden Log. Introspectif, car celui-ci revient en 46 minutes sur l'accueil frileux (pour ne pas dire autre chose) reçu par Eden Log, aussi par bien par les exploitants que par le public (même pas 20 000 entrées...). Il revient aussi sur l'élaboration du film, de son écriture au premier de coup de manivelle, sur son tournage éreintant étalé sur 25 petits jours et sur la petite équipe qui n'avait rarement d'autres choix que le système D, etc...
Un making of sincère et franc donc, permettant à certains de mieux saisir la difficulé aujourd'hui de produire et de distribuer un "film de genre" en France. Peut-être que le débat entourant la sortie de Martyrs ("censure économique !" clament-ils) fera changer les choses ; on permettra cependant à l'auteur de ces lignes d'émettre de sérieux doutes... Quoi qu'il en soit, c'est ce type de making of sans langue de bois que l'on aimerait voir plus souvent sur galette numérique, en lieu et place des featurettes promotionnelles autosatisfaites dont nous sommes gavés.
Autre supplément, et pas des moindres, une courte introduction à l'univers d'Eden Log par Jan Kounen, dans lequel le réalisateur conseille au DVDvore de déconnecter le lobe droit du cerveau pour se laisser emporter par ses sens.
Nous trouverons aussi la quasi intégralité des teasers et trailers utilisés pour la promotion du film sur le web (pourquoi ne pas avoir mis les teasers coréen, indien et africain dispo sur FilmsActu ?), une galerie de photos, une floppée de dessins de production permettant de réaliser à quel point Frank Vestiel avait méticuleusement conçu son film. Enfin, les filmographies de Clovis Cornillac et de Frank Vestiel et des liens internet complètent le disque.
Commençons tout d'abord par le gros de cette édition, le commentaire audio de Fank Vestiel, dans lequel le réalisateur explique ses intentions, ses choix, mais surtout dévoile ses doutes de metteur en scène. Il révèle ainsi qu'il craignait, en raison de ce contrôle absolu sur la partie visuel, "de tomber dans le film de frime un peu gratuit" (les mauvaises langues rétorqueront qu'il a échoué...). Et malgré tout, un cinéaste qui déclare avoir "peur des champ contre champ avec des gros plans [parce qu'il] trouve que ce sont des armes fatales à utiliser avec précaution si on veut qu'elles aient encore un sens au moment où on les dégaine" ne peut foncièrement être un mauvais réalisateur !
Nombre de ses confrères français ne peuvent en dire autant (au hasard JP Salomé, G. Krawczyk, A. Berbérian).
Finalement, à contrario d'autres cinéastes de sa génération évoluant aussi dans le "cinéma de genre", Frank Vestiel ne s'attarde que très peu sur l'aspect technique du métrage, pour ne parler vraiment que mise en scène, cadrage et composition picturale.
Il révèle aussi que deux versions du film ont été tournées en même temps, l'une en langue française, celle sortie chez nous en salles et proposée ici en DVD, et l'autre en anglais, pour permettre au film d'être vendu plus facilement à l'international (sur les marchés anglo-saxons principalement).
En sus des habituelles interviews de l'équipe de film (ici les comédiens Clovis Cornillac et Vimala Pons complétés par le producteur Cédric Jimenez) durant lesquels les intervenants ne tarissent pas d'éloges à propos de Frank Vestiel, Bac Vidéo nous propose un long et passionnant making of introspectif permettant de mieux comprendre l'objet Eden Log. Introspectif, car celui-ci revient en 46 minutes sur l'accueil frileux (pour ne pas dire autre chose) reçu par Eden Log, aussi par bien par les exploitants que par le public (même pas 20 000 entrées...). Il revient aussi sur l'élaboration du film, de son écriture au premier de coup de manivelle, sur son tournage éreintant étalé sur 25 petits jours et sur la petite équipe qui n'avait rarement d'autres choix que le système D, etc...
Un making of sincère et franc donc, permettant à certains de mieux saisir la difficulé aujourd'hui de produire et de distribuer un "film de genre" en France. Peut-être que le débat entourant la sortie de Martyrs ("censure économique !" clament-ils) fera changer les choses ; on permettra cependant à l'auteur de ces lignes d'émettre de sérieux doutes... Quoi qu'il en soit, c'est ce type de making of sans langue de bois que l'on aimerait voir plus souvent sur galette numérique, en lieu et place des featurettes promotionnelles autosatisfaites dont nous sommes gavés.
Autre supplément, et pas des moindres, une courte introduction à l'univers d'Eden Log par Jan Kounen, dans lequel le réalisateur conseille au DVDvore de déconnecter le lobe droit du cerveau pour se laisser emporter par ses sens.
Nous trouverons aussi la quasi intégralité des teasers et trailers utilisés pour la promotion du film sur le web (pourquoi ne pas avoir mis les teasers coréen, indien et africain dispo sur FilmsActu ?), une galerie de photos, une floppée de dessins de production permettant de réaliser à quel point Frank Vestiel avait méticuleusement conçu son film. Enfin, les filmographies de Clovis Cornillac et de Frank Vestiel et des liens internet complètent le disque.