Test DVD : Fido

Réalisé à partir d'un master quasi impeccable au format respecté 2.35, le transfert restitue à merveille le style visuel si particulier du film grâce à une définition précise et surtout une superbe gestion de la palette colorimétrique. Les tons chatoyants qui caractérisent les décors et les costumes, notamment au début du film, ressortent impeccablement sur les plans de jour comme de nuit, et sont appuyés par des noirs profonds. La compression se fait quant à elle extrêmement discrète.

Si l'image tient ses promesses, le son accuse un défaut qui aurait vraiment pu être évité : un pal speed-up sur la version originale, dont la musique paraît ainsi plus aigue que sur la version française. Mis à part ce désagrément, les deux Dolby Digital 5.1 disponibles bénéficient d'une clarté réjouissante et d'un mixage équilibré, avec des voix qui se détachent bien dans l'enceinte centrale. Sachant que Fido n'est pas un film à "gros son", le fait que l'ensemble se concentre surtout sur les avants n'est absolument pas gênant. Les arrières remplissent bien leur fonction en laissant sortir quelques bruitages et en apportant une petite ampleur à la musique. En résumé, ces pistes son n'en mettent pas plein la vue mais restituent fidèlement l'ambiance sonore voulue par le réalisateur.

Les suppléments proposés dans cette édition tiennent globalement leurs promesses, entre le making of (un peu court, certes), les nombreux croquis préparatoires, les scènes coupées et les notes de production. On aurait cependant aimé un peu plus de contenu en vidéo, à commencer par des interviews plus complètes du réalisateur et des comédiens.



L'album de photos de Fido : ce supplément donne accès à trois modules qui consistent chacun en un défilé, en musique, de photos et croquis de travail. Le premier module, La Maison et la Ville de Fido (3mns35), présente les croquis de design des décors qui entourent le quotidien de la famille de Timmy, à commencer par l'intérieur et l'extérieur de sa maison, et des habitants de la ville fictive de Willard. Le second module, La Transformation de Billy Connolly (3mns08), détaille étape par étape et en images la transformation progressive de l'acteur pour devenir le zombie que l'on connaît. Enfin, Il était une fois un Zombie appelé Fido (4mns12) résume l'histoire de Fido à travers des croquis de story-board colorisés par ordinateur et accompagnés d'une voix-off.



Bienvenue à Zoncom (4mns42) : il s'agit d'un bref making of du film dévoilant quelques extraits de tournage entrecoupés d'interviews de l'équipe, à commencer par le réalisateur mais aussi les comédiens ou encore le scénariste. Ces interviews se révèlent cependant on ne peut plus succincts. D'ailleurs, le contenu de ce mini documentaire reste très élémentaire et ne nous apprend pas grand-chose de plus que ce que nous avions déjà compris en regardant le film. Un making of bien modeste dans ses ambitions.



Les restes de Fido : il s'agit là ni plus ni moins que des scènes coupées du film et de la version alternative du générique du début, le tout accompagné d'un commentaire audio optionnel assuré par le réalisateur Andrew Currie et la productrice Marie Anne Waterhouse. Les quatre premières scènes supplémentaires ne sont effectivement pas indispensables mais apportent toutes un petit plus, notamment Faux Accident et surtout la très comique Pauvre Madame Henderson ! On conçoit cependant aisément qu'elles n'aient pas été gardées afin de ne pas ralentir le rythme. En revanche, la suppression de la toute dernière scène, Timmy et Fido s'enfuient, implique la disparition de tout un épisode du film. Dans cette scène, Timmy s'aperçoit que la vérité sur la mort de Mme Henderson a été découverte et tente illico presto d'emmener Fido en zone interdite afin de le sauver et lui rendre sa liberté. Les choses ne se dérouleront bien entendu pas comme prévu. L'explication du réalisateur quant à la suppression de ce passage tient très bien la route, mais la scène apporte un vrai plus sur la relation qui unit le petit garçon et son zombie domestique.



Matériel promotionnel : ce module se divise en deux parties, les notes de production et la bande annonce du film, cette dernière étant disponible en version française et en version originale. Présentées sous forme de texte, les notes de production s'attardent sur différents thèmes, tels que sur la genèse du projet, la création des décors, les couleurs du film ou encore le look des zombies. Les extraits d'interviews des membres de l'équipe technique apportent quelques précisions intéressantes concernant le matériel utilisé, notamment pour créer le style visuel du film.

Ce DVD s'achève par les habituelles bandes annonces éditeur (seul petit désagrément, certaines sont diffusées automatiquement dès le lancement du DVD), disponibles en version originale ou en version française, et par un lien Internet.