Image :
8/20
Compte tenu de l'âge des films ici répartis sur les sept disques que composent ce premier volume de la collection Gaumont - Le Cinéma Premier, il serait aberrant de s'offusquer du mauvais état de certaines copies. Les films proposés ici ont pour la plupart presque un siècle d'âge et ont été produit à la chaîne à une époque où l'expression "conservation du patrimoine" n'existait pas (merci à Langlois !) ; la somme de travail pour restaurer ces bouts de pellicule a donc été pour Gaumont considérable.
Les copies sont dans l'ensemble de bonne tenue, la restauration ayant même dans certains cas fait des miracles, notamment pour Molière (1910) de Léonce Perret. D'autres films présentent en revanche quelques photogrammes gravement et irrémédiablement endommagés. C'est le cas par exemple de La Glu (1907) d'Alice Guy. Notre côté historien du cinéma en sera attristé tandis que les fans de l'œuvre de Bill Morrison (Decasia et sa pellicule qui se décompose sous nos yeux) que nous sommes seront aux anges. Certains cartons sont aussi perdus à jamais, La Tare (1911) de Louis Feuillade et Oscar et Kiki la midinette (1913) de Léonce Perret sont touchés.
Quelques griffures et rayures subsistent aussi ici ou là, mais en tout état de cause, il aurait certainement été impossible à Gaumont de présenter les films impeccablement restaurés dans de meilleures conditions.
Les copies sont dans l'ensemble de bonne tenue, la restauration ayant même dans certains cas fait des miracles, notamment pour Molière (1910) de Léonce Perret. D'autres films présentent en revanche quelques photogrammes gravement et irrémédiablement endommagés. C'est le cas par exemple de La Glu (1907) d'Alice Guy. Notre côté historien du cinéma en sera attristé tandis que les fans de l'œuvre de Bill Morrison (Decasia et sa pellicule qui se décompose sous nos yeux) que nous sommes seront aux anges. Certains cartons sont aussi perdus à jamais, La Tare (1911) de Louis Feuillade et Oscar et Kiki la midinette (1913) de Léonce Perret sont touchés.
Quelques griffures et rayures subsistent aussi ici ou là, mais en tout état de cause, il aurait certainement été impossible à Gaumont de présenter les films impeccablement restaurés dans de meilleures conditions.
Son :
6/20
Un accompagnement musical est proposé pour chacun des films. Hormis les phonoscènes pour lesquels la piste sonore d'époque est conservée (et restaurée), c'est le groupe Sorties d'Artistes qui accompagne musicalement les films d'Alice Guy. Pour accompagner les films de Louis Feuillade, Gaumont a une nouvelle fois fait appel à Patrick Laviosa qui avait déjà composé avec succès plus de six heures de musique pour le feuilleton Judex. A noter aussi que ce dernier accompagne aussi la série des Oscar de Léonce Perret. Enfin, c'est à Philippe Dubosson que revient de composer pour les films de Léonce Perret.
S'il fallait faire ressortir du lot l'un des trois compositeurs, Patrick Laviosa l'emporterait haut la main, ce dernier nous proposant une musique très actuelle et pourtant totalement en phase avec les films qu'elle accompagne.
S'il fallait faire ressortir du lot l'un des trois compositeurs, Patrick Laviosa l'emporterait haut la main, ce dernier nous proposant une musique très actuelle et pourtant totalement en phase avec les films qu'elle accompagne.
Bonus :
7/20
En sus des bonus vidéos disséminés sur les sept disques, Gaumont a ajouté un livret d'une centaine de pages richement illustrées, dans lequel sont listés et commentés en quelques mots chacun des films présents dans le coffret. Heureuse initiative permettant aux amateurs de mieux situer les films dans le contexte cinématographique et social de l'époque.
Quantitativement, les DVD d'Alice Guy sont moins fournis en suppléments. Qualitativement en revanche, ils sont au contraire bien mieux lotis. L'éditeur a en effet adjoint aux films de la première femme cinéaste du monde un de ses nombreux films réalisés alors qu'elle était aux Etats-Unis. Produit au sein de la Solax, maison de production que la jeune femme avait créée conjointement avec son mari, L'Américanisé (1910) présente de façon caricaturale la difficile adaptation d'un immigré venu d'Europe de l'Est aux us et coutumes américaines. Certains feront un parallèle avec la vie privée du couple Guy-Blaché qui commençait à battre de l'aile à cette époque.
Mais aussi et surtout, Gaumont nous offre un documentaire de 52 minutes intitulé Le Jardin Oublié et qui, au travers des témoignages de ses proches et de quelques universitaires, dresse le portrait d'Alice Guy : sa jeunesse, son entrée au sein de la maison Gaumont, son départ triomphant pour les Etats-Unis, son triste retour France et son acharnement à regrouper sa filmographie. Ce portrait permet finalement de découvrir ce que nous ne soupçonnions pas à la vision de ses films à la Gaumont : la jeune femme qui offra tant au cinéma français et à Gaumont en particulier sera complètement oubliée par ses pairs à son retour en France.
En ce qui concerne Léonce Perret, Gaumont nous propose deux modules de moins d'une dizaine de minutes et un troisième d'une durée plus conséquente, 50 minutes. Les deux premiers modules intitulés Léonce cinématographiste cinématographié et Léonce par Léonce reviennent à travers des images d'archives et extraits de films respectivement sur la place que tient le cinématographe (projection, tournage...) à l'intérieur même de ses films, et sur le personnage de Léonce, héros d'une quarantaine de films entre 1912 et 1915 scénarisés, réalisés et interprétés par Léonce Perret.
Le dernier module Léonce Perret 1880-1935 revient sur la foisonnante carrière du cinéaste de ses débuts muets à ses derniers films parlants. On apprécie particulièrement la forme de ce module présenté sans voix-off.
Finalement, ce sont les disques consacrés à Louis Feuillade qui sont les plus gâtés en termes de suppléments. Sur le premier disque, on retrouvera deux modules intitulés La veine comique (3 min) et Sales Gosses (4 min), qui reviennent pour le premier sur les films burlesques de l'étonnant réalisateur de Fantomas et Judex, et pour le second sur les deux enfants stars créées par Feuillade lui-même (Bébé alias Anatole Clément Mary qui se fera appeler plus tard René Dary dans Touchez pas au grisbi ou la série Belphégor, et Bout-de-Zan alias René Poyen). Une troupe revient en cinq minutes sur le cercle de fidèles acteurs engagés à l'année par Gaumont et que Feuillade a choisis et a dirigés "au quotidien en vue d'un rendement maximal : drames, comédies, farces, fééries ou scènes "antiques", il faut ici tout faire".
Un précurseur de Cécil B. DeMille (13 min) tente de démontrer que Louis Feuillade a été un précurseur de "l'art monumental", ces fresques antiques nécessitant de nombreux figurants et de gigantesques décors, et ce avant même ce que l'on considère être le spécialiste du genre, l'Américain Cécil B. DeMille. Dernier supplément du disque, Le Miroir de l'écran (9 min) revient à l'instar de Léonce cinématographiste cinématographié sur la place que tient le cinématographe au sein même des films de Louis Feuillade.
Sur le second disque, Brûlante actualité (6 min) et Une doctrine : La vie telle qu'elle est (7 min) démontrent la particularité qu'à Louis Feuillade de s'inspirer de l'immédiate actualité pour concevoir ses films.
Le module Ailleurs revient quant à lui en une dizaine de minutes sur le thème du voyage, que l'on retrouve souvent dans les films de Feuillade. Enfin Trop petit, mon ami (3 min) s'attarde sur Léonard Val, "personne de petite taille" qui tient le rôle principal dans le film Le Nain. L'artiste se suicidera en 1938...
Quantitativement, les DVD d'Alice Guy sont moins fournis en suppléments. Qualitativement en revanche, ils sont au contraire bien mieux lotis. L'éditeur a en effet adjoint aux films de la première femme cinéaste du monde un de ses nombreux films réalisés alors qu'elle était aux Etats-Unis. Produit au sein de la Solax, maison de production que la jeune femme avait créée conjointement avec son mari, L'Américanisé (1910) présente de façon caricaturale la difficile adaptation d'un immigré venu d'Europe de l'Est aux us et coutumes américaines. Certains feront un parallèle avec la vie privée du couple Guy-Blaché qui commençait à battre de l'aile à cette époque.
Mais aussi et surtout, Gaumont nous offre un documentaire de 52 minutes intitulé Le Jardin Oublié et qui, au travers des témoignages de ses proches et de quelques universitaires, dresse le portrait d'Alice Guy : sa jeunesse, son entrée au sein de la maison Gaumont, son départ triomphant pour les Etats-Unis, son triste retour France et son acharnement à regrouper sa filmographie. Ce portrait permet finalement de découvrir ce que nous ne soupçonnions pas à la vision de ses films à la Gaumont : la jeune femme qui offra tant au cinéma français et à Gaumont en particulier sera complètement oubliée par ses pairs à son retour en France.
En ce qui concerne Léonce Perret, Gaumont nous propose deux modules de moins d'une dizaine de minutes et un troisième d'une durée plus conséquente, 50 minutes. Les deux premiers modules intitulés Léonce cinématographiste cinématographié et Léonce par Léonce reviennent à travers des images d'archives et extraits de films respectivement sur la place que tient le cinématographe (projection, tournage...) à l'intérieur même de ses films, et sur le personnage de Léonce, héros d'une quarantaine de films entre 1912 et 1915 scénarisés, réalisés et interprétés par Léonce Perret.
Le dernier module Léonce Perret 1880-1935 revient sur la foisonnante carrière du cinéaste de ses débuts muets à ses derniers films parlants. On apprécie particulièrement la forme de ce module présenté sans voix-off.
Finalement, ce sont les disques consacrés à Louis Feuillade qui sont les plus gâtés en termes de suppléments. Sur le premier disque, on retrouvera deux modules intitulés La veine comique (3 min) et Sales Gosses (4 min), qui reviennent pour le premier sur les films burlesques de l'étonnant réalisateur de Fantomas et Judex, et pour le second sur les deux enfants stars créées par Feuillade lui-même (Bébé alias Anatole Clément Mary qui se fera appeler plus tard René Dary dans Touchez pas au grisbi ou la série Belphégor, et Bout-de-Zan alias René Poyen). Une troupe revient en cinq minutes sur le cercle de fidèles acteurs engagés à l'année par Gaumont et que Feuillade a choisis et a dirigés "au quotidien en vue d'un rendement maximal : drames, comédies, farces, fééries ou scènes "antiques", il faut ici tout faire".
Un précurseur de Cécil B. DeMille (13 min) tente de démontrer que Louis Feuillade a été un précurseur de "l'art monumental", ces fresques antiques nécessitant de nombreux figurants et de gigantesques décors, et ce avant même ce que l'on considère être le spécialiste du genre, l'Américain Cécil B. DeMille. Dernier supplément du disque, Le Miroir de l'écran (9 min) revient à l'instar de Léonce cinématographiste cinématographié sur la place que tient le cinématographe au sein même des films de Louis Feuillade.
Sur le second disque, Brûlante actualité (6 min) et Une doctrine : La vie telle qu'elle est (7 min) démontrent la particularité qu'à Louis Feuillade de s'inspirer de l'immédiate actualité pour concevoir ses films.
Le module Ailleurs revient quant à lui en une dizaine de minutes sur le thème du voyage, que l'on retrouve souvent dans les films de Feuillade. Enfin Trop petit, mon ami (3 min) s'attarde sur Léonard Val, "personne de petite taille" qui tient le rôle principal dans le film Le Nain. L'artiste se suicidera en 1938...