Image :
8/20
La restauration a fait des merveilles ! Nous étions déjà impressionnés par la bonne tenue des copies présentées dans le Coffret Georges Méliès édité par Arte, ici nous sommes conquis. Chacun des films a été dépoussiéré, nettoyé puis grâce aux nouvelles technologies numériques a été traité, stabilisé, rajeunis (les petites rayures et tâches légères estompées) et a finalement été remis à sa cadence d'origine (environ 16i/s). Une véritable cure de rajeunissement. Du fait d'être des copies de copies de copies, certains films (captures 5 et 10) sont certes en moins bon état que d'autres, gravement endommagés (parfois irrécupérables, cf. capture 11) et/ou victimes d'une définition médiocre. Mais nous pouvons avoir confiance en la ténacité de Lobster Films d'avoir proposé ces films dans les meilleures conditions qui soient. Les conditions sont telles qu'elles permettent de scruter l'image afin d'y repérer les étoiles (symbole de sa compagnie, la Star Film) qu'inséraient Georges Méliès en signe de copyright (capture 6 : l'étoile est visible tout au long du film ; capture 8 : l'étoile n'est imprimée que sur un photogramme). La compression quant à elle est plutôt discrète, rares sont les artefacts de compression visibles. Une incontestable réussite.
Nous regretterons en revanche que Lobster Films ait tagué de leur logo quelques films (probablement ceux qu'ils ont trouvé et restauré) en bas à droite de l'image (capture 2, 3 et 10). La logique de taguer les films lorsque la diffusion est gratuite se tient, mais pas lorsqu'ils sont proposés en DVD. A moins que ce soit un maladroit hommage à l'étoile de Méliès...
Méliès indique son copyright par un élément du décors (l'étoile)
Copyright du film indiqué à même le photogramme
image sérieusement endommagée sur le côté droit (à jamais ?)
Nous regretterons en revanche que Lobster Films ait tagué de leur logo quelques films (probablement ceux qu'ils ont trouvé et restauré) en bas à droite de l'image (capture 2, 3 et 10). La logique de taguer les films lorsque la diffusion est gratuite se tient, mais pas lorsqu'ils sont proposés en DVD. A moins que ce soit un maladroit hommage à l'étoile de Méliès...
Méliès indique son copyright par un élément du décors (l'étoile)
Copyright du film indiqué à même le photogramme
image sérieusement endommagée sur le côté droit (à jamais ?)
Bill Morrison fera-t-il Decasia 2 avec les films de Méliès ?
Son :
6/20
Dans la tradition des premières projections publiques (cinéma muet ne signifie pas silencieux !), onze orchestres et musiciens ainsi que trois bonimenteurs se relaient pour accompagner chaque film. Un accompagnement musical guilleret et dynamique reposant pleinement sur les frontales. On notera que certains boniments (rédigés par Méliès ou inspirés de ses écrits) s'avèreront parfois indispensables pour comprendre certaines histoires confuses si on ne s'accroche qu'à l'image (Le palais des mille et une nuits par exemple).
Bonus :
7/20
On notera tout d'abord que l'éditeur a laissé un emplacement vide afin d'y glisser un futur sixième disque : "toujours enthousiastes, nous faisons le pari que, d’ici quelques mois ou quelques années, le nombre de nouvelles découvertes de film sera si grand qu’il sera possible d’inclure dans ce coffret un nouveau DVD comprenant les découvertes récentes."
Accompagnent ces 173 films Le Grand Méliès de Georges Franju (1953) sur lequel nous reviendrons plus bas ainsi qu'un livret d'une quarantaine de pages préfacé par Norman McLaren (le cinéaste y défend l'idée que Méliès était tout "autant un cinéaste expérimental qu’un réalisateur de films pour le grand public") avec un texte de John Frazer intitulé Notes sur le travail de Georges Méliès (dans lequel il y revient sur l'univers et la carrière du magicien), un texte de Serge Bromberg revenant sur la restauration des films ainsi qu'un tableau listant tous les films du coffret, leur numéro de catalogue, leur année de réalisation, leur durée ainsi que le genre auquel il se rapporte (féérie/comédie/drame...).
Le Grand Méliès de Georges Franju (1953)
Cofondateur de la Cinémathèque Française, Franju réalise ici une sorte de fiction documentariste où se dessine parallèlement à l'entrée de Méliès dans le spectacle cinématographique la grande Histoire du Cinéma, des premières lanternes magiques (projections sur plaque de verre) et projections d'ombres chinoises à son essor en tant qu'art avant-gardiste et poétique. Franju rejoint ainsi McLaren en signifiant que Méliès était tout "autant un cinéaste expérimental qu’un réalisateur de films pour le grand public".
Accompagnent ces 173 films Le Grand Méliès de Georges Franju (1953) sur lequel nous reviendrons plus bas ainsi qu'un livret d'une quarantaine de pages préfacé par Norman McLaren (le cinéaste y défend l'idée que Méliès était tout "autant un cinéaste expérimental qu’un réalisateur de films pour le grand public") avec un texte de John Frazer intitulé Notes sur le travail de Georges Méliès (dans lequel il y revient sur l'univers et la carrière du magicien), un texte de Serge Bromberg revenant sur la restauration des films ainsi qu'un tableau listant tous les films du coffret, leur numéro de catalogue, leur année de réalisation, leur durée ainsi que le genre auquel il se rapporte (féérie/comédie/drame...).
extrait du livret (cliquez sur l'image pour agrandir)
Le Grand Méliès de Georges Franju (1953)
Cofondateur de la Cinémathèque Française, Franju réalise ici une sorte de fiction documentariste où se dessine parallèlement à l'entrée de Méliès dans le spectacle cinématographique la grande Histoire du Cinéma, des premières lanternes magiques (projections sur plaque de verre) et projections d'ombres chinoises à son essor en tant qu'art avant-gardiste et poétique. Franju rejoint ainsi McLaren en signifiant que Méliès était tout "autant un cinéaste expérimental qu’un réalisateur de films pour le grand public".