C'est sans grande surprise, mais pourtant d'une façon agréable que l'on retrouve une image on ne peut plus satisfaisante. Film récent oblige, StudioCanal réussi haut la main le transfert d'une copie sans réel défaut apparent, privilégiant une fidèle restitution des couleurs pour coller au mieux à l'atmosphère visuelle très dessinée du film. Nette, piquée, soignée, l'image d'Hellphone gagne assurément à l'absence d'une quelconque piste DTS et de bonus peu encombrants.
Pas de piste DTS comme indiqué plus haut, mais cette absence ne se ressent pas. En effet, l'épatant mixage du film trouve avec la piste Dolby Digital 5.1 une alliée non légitime qui met en valeur une bande son particulièrement folle. Cartoon dans sa forme visuelle, le film regorge ainsi d'effets en tout genre qui rebondissent ici et là, et plus particulièrement lorsque le fameux Hellphone entre en action ou que la musique prend le dessus. De quoi surchauffer des enceintes surround régulièrement sollicitées. Pour ceux qui ne sont pas équipés en 5.1, l'éditeur propose une piste stéréo 2.0 toute aussi énergique et dont la répartition du mixage conviendra mieux aux téléviseurs.
Un seul et unique disque pour cette jolie pièce fun incomprise qu'est Hellphone - comparé à Brice qui lui était chargé de bonus en double collector - mais qui n'a pas empêché le réalisateur James Huth d'être particulièrement généreux en terme d'information. A commencer par un commentaire totalement passionné.
Commentaire audio de James Huth :
Parfois précipité, débitant trente-cinq informations à la minute, mais incroyablement studieux dans la façon de décortiquer le moindre petit élément du film (acteurs, effets spéciaux, cadrage, montage, erreurs, décors, clins d'œil, etc), le réalisateur s'impose sur un exercice presque épuisant arrivé à la dernière bobine. Il y dévoile à peu près tout ce qu'il est possible de savoir sur le film. Les fans apprécieront.
Making of (24min20) :
Déjà diffusé sur Canal + lors de la sortie du film, le making of d'Hellphone ne reste à l'origine qu'une featurette commerciale de base, mais suffisamment bien emballée et complémentaire avec le commentaire pour pleinement apprécier la chouette ambiance du tournage. On y survolera brièvement les quelques étapes préparatoires d'un tel film (costumes, direction d'acteur, trucages divers) sans grande surprise, mais assurément dans une atmosphère jeune. A l'image du film.
Scènes coupées (18min environ) :
Comme c'était déjà le cas sur le DVD de Brice de Nice, James Huth participe activement à la présentation de scènes coupées et propose une longue introduction explicative à chacune d'entre elle. Six séquences plus ou moins brèves qui ne représentent pas vraiment un manque et constitue quelques passages d'exposition sans grand intérêt. Seul le dernier montage, proposant une compilation d'improvisations, mérite le coup d'œil.
L'interactivité s'achève sur le clip des Elderberries interprétant le générique de fin, ainsi que la bande annonce du film, celle de Dead End (dont Huth est le producteur) et celle du jeu Tony Hawk qui n'a pour seul lien avec le film que la présence de skate-boards.