Carlotta nous propose un nouveau master restauré anglais (vus les credits portant le titre The Vanishing) avec une copie lisse et claire. Si la palette de couleurs est relativement monotone voire clinique, elle respecte en tous points les désirs originaux du chef opérateur. Concernant les aspects négatifs, on relèvera des contrastes un peu trop prononcés, de légères scories qui ont échappé au toilettage numérique, un grain cinéma plus prononcé durant les scènes obscures. On rencontre aussi quelques fourmillements dans la première partie du film. Il n'empêche qu'en dehors de ces minces anomalies, le visionnage ne manque pas d'agrément et on aurait tort de se plaindre devant un travail aussi net de réhabilitation numérique, d'autant plus que le film était inédit jusqu'à ce jour en France !
La piste mono impressionne dès le générique d'ouverture avec une imposante présence musicale mettant en relief les notes de synthétiseur obsédantes d'Henny Vrienten. Non seulement les voix des comédiens sont d'une belle précision mais le travail sonore est idéalement restitué avec de multiples ambiances, douces et vibrantes. Un souffle se fait entendre mais il reste suffisamment fugace pour ne pas être dommageable.