Jolie réussite que le traitement alloué à l'image, confirmant que si Universal est capable du pire, l'éditeur peut aussi nous offrir le meilleur. En l'occurrence, l'encodage n'a pas eu trop à souffrir d'une réelle surcharge tant les autres éléments sont quasi inexistants. Un peu aérienne, un peu terrifiante, la mise en image de La Dernière maison sur la gauche se trouve parfaitement resplendissante en vidéo et même ses séquences les plus abruptes (orage pendant la nuit) s'en tirent haut la main. De quoi soutenir une copie détaillée, au piqué agréablement définie et à la photographie froide. On a hâte de découvrir ça en haute définition.
Les responsables du mixage du film ont fait un travail d'orfèvre, instaurant une véritable ambiance de film de genre inspiré, tant sur l'aspect musical que l'atmosphère générale. Effets et balance entre les cinq canaux se montrent particulièrement efficaces. Pourtant, la restitution manque encore d'énergie puisque l'éditeur s'est ouvertement contenté du minimum syndical : deux pistes Dolby Digital 5.1 un peu flemmardes à 384 kbps (il y avait clairement la place de caser au moins une piste DTS) qui rend hommage à la diversité des flux, mais qui oublie de leur offrir une certaine patate. On pense notamment aux voix et au canal des graves, trop en retrait pour réellement convaincre...
Alors là, c'est la bérézina ! Le studio signe probablement son meilleur film de l'année et lui consacre une interactivité affreusement médiocre et presque insultante. Dans l'absolu, on aurait même préféré ne rien y trouver, ce qui se serait paru plus honnête. Alors que l'édition Blu-Ray propose deux montages du film et qu'il y avait surtout des centaines de choses à dire dessus (comme expliquer pourquoi les remakes des films de Wes Craven sont largement meilleurs que les originaux), on écope d'abord d'une featurette appelée Un regard en coulisse (2min42), en réalité une bande annonce entrecoupée de ridicules morceaux d'interviews qui, au total, doivent durer une quinzaine de secondes. A cela s'ajoute quelques Scènes coupées (9min) pas intéressantes pour deux sous (à moins de s'extasier devant Monica Potter qui allume des bougies), dévoilant que le monteur a fait un excellent travail sur la gestion du rythme du film, et qui bascule parfois dans le bêtisier... On n'a pas tout compris.
Et puis c'est tout !