Image :
6/20
Avec une durée de pas moins de 2h30, on s'attendait à ce que Le Bannissement se heurte aux limites techniques du DVD. Curieusement, le chef d'oeuvre tarkovskien de Andrei Zvyagintsev s'accomode parfaitement du support numérique. Commençons tout d'abord par le master chimique, d'une grande propreté : mis à part lors de la dernière séquence du film (après avoir nettoyé plus de 2h de pellicule, le technicien du labo en avait-il assez au point de bacler son travail ?), aucun artefact de pellicule n'apparaît pour gêner le visionnage. Merveilleusement restituée, la palette colorimétrique qui oscille entre tons bruns en campagne et bleutés en ville, est renfocée par une belle gestion des contrastes, faisant honneur au travail du fidèle chef opérateur de Zvyagintsev, Mikhail Krichman. Comme nous l'avons vu plus haut, la compression ne fait pas défaut aux 2h30 que dure le film, c'est plutôt le manque de piqué qui nous gêne, caractérisé par l'apparition d'un voile flou lors des plans larges ou d'un manque finesse lors des gros plans sur les visages. Un transfert réussi donc mais perfectible.
Son :
7/20
Pyramide Video nous propose le choix entre deux pistes audio, la première Stéréo, la seconde DD 5.1. Notre choix se porte en premier lieu sur le mixage multicanal autorisant au design sonore de Andrei Dergachyov (possédant sur Le Bannissement la double casquette d'ingé son et de compositeur) de prendre librement son envol. Ample, dynamique, précise... les adjectifs ne manquent pas pour louer celle-ci. De son côté, la piste stéréophonique n'a certainement pas à rougir. Un souffle se fait certes parfois entendre, mais ce défaut n'a rien de bien gênant. Et que l'on se rassure, l'effet envoûtant du Kanon Pokajanen d'Arvo Pärt cloturant le film n'est absolument pas amoindri par ce mixage plus frontal.
Bonus :
2/20
Qelle déception ! Que ceux qui s'attendent à découvrir un entretien fleuve avec Andrei Zvyagintsev permettant de mieux cerner l'oeuvre du cinéaste (à défaut de lui-même) passent leur chemin. Nous ne devons tristement nous contenter que de trois minuscules featurettes (à la limite de la promotion) ne nous apprenant pas grand chose ni sur le film film ni sur les intentions du cinéaste russe.
Un premier module faisant office de "making of" (5') nous montre deux ou trois images de tournage de Andrei Zvyagintsev entouré de ses acteurs, des images agrémentées de quelques (minces) interviews de ces derniers. Le deuxième module, un entretien avec Zvyagintsev, s'avère beaucoup trop court (6 minutes !) pour vraiment nous apprendre quoi que ce soit. Enfin le troisième et dernier module est une sorte de journal de bord de l'équipe du film lors de son passage au Festival de Cannes 2007. Se concentrant principalement sur les comédiens, et en premier lieu Konstantin Lavronenko qui a remporté le prix d'interprétation masculine, le module n'arrive jamais a retenir notre attention.
Un premier module faisant office de "making of" (5') nous montre deux ou trois images de tournage de Andrei Zvyagintsev entouré de ses acteurs, des images agrémentées de quelques (minces) interviews de ces derniers. Le deuxième module, un entretien avec Zvyagintsev, s'avère beaucoup trop court (6 minutes !) pour vraiment nous apprendre quoi que ce soit. Enfin le troisième et dernier module est une sorte de journal de bord de l'équipe du film lors de son passage au Festival de Cannes 2007. Se concentrant principalement sur les comédiens, et en premier lieu Konstantin Lavronenko qui a remporté le prix d'interprétation masculine, le module n'arrive jamais a retenir notre attention.