Fort de leurs huit précédentes collaborations, Pascal Thomas et Renan Pollès s'associent à nouveau après Mon petit doigt m'a dit... et L'Heure zéro. Le chef opérateur a opté pour une photo ouatée et brumeuse faisant ressortir les magnifiques paysages enneigés. Les choix artistiques sont donc foncièrement conservés sur support numérique y compris le grain originel vu en salles. Les quelques flous sont authentiques et les textures rugueuses n'entament en rien la restitution des matières duveteuses. Le master alterne les séquences chatoyantes au coin du feu avec celles plus luminescentes des toiles de fond neigeuses. Les parties nocturnes bénéficient d'un brillant relief et de contrastes méticuleux, entre ombre et basses lumières. Bravo à l'éditeur pour ce transfert léché fignolé de manière épatante pour sa sortie en DVD.
Ne vous méprenez pas sur le caractère « anodin » du film car mine de rien la piste Dolby Digital 5.1. rend honneur à n'importe quelle installation digne de ce nom. Dès l'apparition du logo StudioCanal, les frontales installent une atmosphère naturelle emplie d'ambiances environnantes comme le vent, le chant des oiseaux et un crescendo de la chanson de Victoria Lafaurie. Les surround soulignent jovialement le spectacle par le truchement d'effets souvent incisifs et les frontales ne sont pas en reste avec un débit de bruitages détonant. Prenons comme exemple la séquence du train (6min35) où la musique, l'action, les basses et les dialogues (devrait-on dire les cris d'Annie Cordy) s'unissent avec limpidité et efficacité. Enfin, les voix des comédiens décollent sans mal de l'enceinte centrale. Si la piste stéréo perd les environnements surround, elle s'avère du moins tout aussi frénétique que son homologue 5.1. et laisse forcément un espace plus confortable aux dialogues.
Bêtisier et scènes coupées (9min19)
En voyant l'évidente complicité des deux acteurs principaux à l'écran il y avait de quoi s'attendre à de sacrés moments de rigolade mais il n'en est rien. Ce module composé d'images tirées de différentes prises réalisées pour une scène ou tout simplement de petits trous de mémoire, n'arrache que deux ou trois sourires. On s'ennuie profondément le reste du temps.
Catherine Frot et André Dussollier, une affaire de couple (22min53)
Sorti sous la bannière d'UGC, Mon petit doigt m'a dit... contenait son lot impressionnant de suppléments, notamment un commentaire audio de Pascal Thomas et de son chef opérateur Renan Pollès, un module sur l'univers d'Agatha Christie, une galerie de photos, des filmographies, une bande-annonce et deux adaptations littéraires de Pascal Thomas. StudioCanal n'a visiblement pas mis autant le paquet concernant Le Crime est notre affaire alors il faudra vous ruer immédiatement sur cette interview des deux comédiens principaux. Manifestement complices comme à l'écran, Catherine Frot et André Dussollier examinent le jeu de l'autre, leur complémentarité, dépeignent le couple Beresford sous toutes ses coutures, se penchent sur l'univers d'Agatha Christie et sur la mise en scène de Pascal Thomas. Ils mettent ensuite en parallèle Mon petit doigt m'a dit... avec Le Crime est notre affaire en indiquant les changements effectués dans leur approche du couple à l'écran. Viennent ensuite les avis sur les décors, les costumes et la photo du film où le couple vedette évite intelligemment le piège de la promotion.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce du film (1min47).