Vous en prendrez plein les oreilles ! Si la version originale pèche sensiblement par une timide restitution des dialogues, elle se rattrape sur la spatialisation et la débauche d'effets divers et variés. Dès l'ouverture, les frontales et les latérales expulsent la musique et un déluge de surround à s'en faire crever les tympans. Le caisson de basses souligne quelques scènes animées avec fracas. Le magasin prend vie véritablement, plus particulièrement au moment où «il» se met en colère (39ème minute). L'envol du cube de bois (1h19) passera de votre oreille droite à celle de gauche, en revenant sur les avants pour terminer sa course sur les latérales, à vous en donner le tournis ! La version française avance des voix un peu plus dynamiques que son homologue anglaise et les effets surround sont tout aussi frappants.
Ce n'est pas qu'on en attendait beaucoup, mais les suppléments de cette édition ne sortent jamais de la promotion et les propos qui y sont tenus sont affligeants de platitude. On retrouve les mêmes intervenants dans chacun des segments et seule la section consacrée à l'élaboration des décors mérite véritablement le détour. Heureusement que l'authoring est très réussi, avec ses couleurs vives et colorées.
Un maître excentrique (6min35)
Les acteurs principaux du film, ainsi que le réalisateur et les producteurs, s'expriment dans ce module sur le tournage « merveilleux » qui s'est déroulé avec les « meilleurs comédiens du monde » déambulant dans le décor le plus « fantastique de l'histoire du cinéma ». Autrement dit cette succession de propos n'a aucun intérêt si ce n'est que Dustin Hoffman reçoit assez de pommade pour avoir la peau hydratée jusqu'à plus soif. Les thèmes du film (s'il y en a) sont rapidement dressés, chacun présente son personnage et Natalie Portman raconte l'histoire du film y compris sa fin.
A la rencontre de Eric Applebaum (6min55)
Le petit et étonnant Zach Mills s'exprime ici sur son personnage et l'univers du film de Zach Helm (le réalisateur) tandis que ses compagnons de tournage l'encensent à en perdre haleine.
Le magasin de jouets magiques (7min57)
Ce module est déjà nettement plus intéressant que les précédents et laisse la parole à la créatrice du décor principal Thérèze DePrez. Nous avons enfin droit à diverses images de tournage tandis qu'on nous fait la visite de ce décor d'une superficie de 7000 m², 7 mètres de hauteur et comprenant 10 000 jouets provenant de 200 fabricants divers et de 12 pays différents. La création du magasin de Monsieur Magorium s'avère passionnante et agréable pour les yeux.
Un monde magique et mystérieux (6min54)
C'est cette fois au tour du réalisateur Zach Helm de se voir tartiner de congratulations à travers divers qualificatifs dithyrambiques de la part de tous les acteurs et des producteurs. Le « fruit de l'imagination » du cinéaste est disséqué tandis qu'on aborde également la création des « personnages » qu'il a créés comme le singe-chaussette. Ce module se clôt sur l'élaboration de la statue en bois de Lincoln réalisée en bâtonnets, ainsi que la difficulté de tourner avec de vrais zèbres.
Cette interactivité se clôt sur un bêtisier pas drôle (1min53), les bandes-annonces du catalogue Metropolitan et un lien internet vers le site de l'éditeur.