Fox Vidéo soigne toujours autant les copies qu'il propose et, comme toute nouveauté qui se respecte, Les Quatre Fantastiques et le Surfeur d'Argent frôle la perfection. Retouché numériquement de A à Z, l'essentiel des plans du film offre une définition si poussée que la profondeur de champ proposée ici s'approche de celle espérée sur un quelconque disque Haute Définition. Les scènes à effets spéciaux sont bien évidemment les plus parlantes (la poursuite volante à travers New York, la scène finale, la séquence de la grande roue) bien que certains trucages soient un peu trop voyants sur une télévision, offrant tout de même un chouette relief à l'ensemble, joyeusement coloré et contrasté... A l'image d'un comic book.
Notons enfin que si l'encodage ne souffre d'aucun défaut technique majeur, l'exemplaire qui nous a été confié trahit quelques artefacts numériques grossièrement identifiables trois ou quatre fois durant la lecture du film. Nous ne savons pas si c'est un défaut propre à notre disque (DVD test) ou si le produit définitif proposé dans le commerce présentera le même inconvénient.
Gros éditeur et gros film oblige, cette seconde aventure des Quatre Fantastiques n'échappe pas au gros son de rigueur destiné à mettre le feu à tout home cinéma qui se respecte. Si nous ne trouvons pas là un chambardement sonore du même tonneau que celui de Die Hard 4, le film grimpe rapidement dans les décibels à la moindre occasion. Etrangement, les surrounds seront moins exploités que ce que l'on aurait pu espérer (mais bien présents quand même) et il faut bien reconnaître qu'un brin de gratuité dans ce type de programme n'aurait pas été de refus. Rien qui n'enlève de l'énergie à l'ensemble en tout cas, puisque les amateurs de basses grondantes et de musique tonitruante en auront pour leur argent.
Une fois encore, Fox affuble son unique piste DTS à la version française et c'est bien évidemment cette dernière qui prend le dessus sur ses comparses Dolby Digital 5.1, imposant une plus forte présence sur tous les niveaux. Côté sacrifice, il faudra faire avec un doublage passable et un générique de fin Rnb bien de chez nous... Et oui, c'est la grande surprise de la VF !
Commentaires audio :
Les deux commentaires audio ont cela de fascinant qu'ils dévoilent inconsciemment la construction purement commerciale du film et les nombreux impondérables qui en découlent. Entre Tim Story tout seul d'un coté, et le producteur et ses scénaristes de l'autre, on préférera bien entendu le réalisateur qui conserve encore à peu près la tête froide. Son manque de discours passe-partout apporte un aspect parfois naïf, riche d'enseignement sur la place d'un metteur en scène sur un tel film. En outre, il explique les nombreuses zones d'ombres sur les origines du surfeur et de Galactus à l'écran pour la simple et bonne raison qu'un vrai film sur le personnage est déjà en conception et qu'il n'a pas voulu marcher sur les plates-bandes de celui qui le réalisera. Ensuite, d'une piste à l'autre, on aura droit aux petites anecdotes de rigueur (ni lui ni les acteurs n'ont été à Londres pour la scène se déroulant ... a Londres) ou un petit décorticage technique complet compensant l'absence de vrai making of sur cette édition. Manquent peut-être à l'appel les comédiens, pourtant présents sur le commentaire du premier film.
Scènes coupées (9min42) :
Quelques petites choses rigolotes à retenir parmi les scènes coupées, ici judicieusement replacées dans leur contexte via une alternance entre couleur et noir et blanc en fonction de ce qui est resté ou non dans le montage final. On y retrouve la version longue du générique d'introduction suivant le voyage du Surfeur à travers les galaxies, Johnny dans un magasin vendant les produits dérivés 4 Fantastiques ou encore un clip façon Pretty Woman où Johnny et Ben Grimm font les achats pour le mariage. Que des choses dispensables en somme, disponibles avec les commentaires de Tim Story.
Nous aurons ensuite droit aux featurettes de rigueur, à commencer par des Prévisualisations Numériques (6min52) nous dévoilant des story-boards 3D. De cette dernière, on retiendra essentiellement une séquence alternative du sauvetage du Surfeur qui n'avait pas lieu dans une base comme dans le film, mais directement à bord d'un avion cargo militaire. Une grosse scène d'action bien plus convaincante ici que dans le résultat final. On continuera avec un petit making of assez complet sur La Conception de la Fantasticar (10min52), où l'on dévoile toutes les étapes jusqu'au tournage, et avec quelque chose d'un peu plus commercial, Les Quatre Eléments (12min04), qui se risque à la redite en présentant les personnages principaux et leur évolution depuis le premier film. Pas très enrichissant...