Réalisé à partir d'un master impeccable, le transfert restitue à merveille l'univers visuel du film tel qu'on pouvait le découvrir en salle. Grâce à une excellente gestion des contrastes, les jeux d'ombre et de lumière font mouche dans les scènes misant sur le mystère ou la noirceur, comme celle de l'exploration du cabinet secret par Jared où chaque détail du décor ressort avec finesse. Parallèlement, les teintes chatoyantes sont à la fête dès lors que le film joue la carte de la féerie, notamment lorsque les personnages se rendent dans le monde des sylphes ou lorsque les esprits de la forêt font gracieusement leur apparition. Le tout est joliment mis en valeur par une définition précise et une intégration 3D qui passe comme une lettre à la poste, pour mettre en vedette un bestiaire il faut dire assez pittoresque. Quant à la compression, elle ne se révèle que sporadiquement et de manière discrète.
Si l'image est à la hauteur des espérances, le son déçoit en revanche quelque peu. Certes, les deux options offertes, un 5.1 français et un 5.1 anglais, proposent une spatialisation efficace dans les scènes d'action, restituant les cris et grognements des créatures avec une certaine richesse, en particulier lors de l'assaut final. Mais de nos jours, selon les critères actuels du DVD, on attend de pistes 5.1 qu'elles prennent davantage d'ampleur, qu'elles s'imposent de manière plus percutante. Ici, il faudra décidément pousser le volume de son lecteur à un niveau plus élevé qu'à l'accoutumée pour pleinement profiter de l'expérience, sous peine de devoir tendre l'oreille dans les scènes dialoguées. En résumé, nous sommes face à des pistes 5.1 qui remplissent scolairement leur contrat mais bien trop timides.
Spiderwick : Tout est vrai ! (7mns06) est un module destiné à introduire le bestiaire du film au jeune public, une présentation assurée par le réalisateur Mark Waters lui-même et qui ne présente pas un grand intérêt pour les adultes. C'est l'Univers de Spiderwick (8mns46) ressemble davantage à une classique featurette, ce qui signifie qu'elle s'en tient à un discours promotionnel mais permet de grappiller quelques informations intéressantes pour ceux qui ne connaissent pas l'univers des romans. Pour l'anecdote, on y apprend notamment que ces derniers trouvent leur source dans une lettre envoyée à une librairie par des enfants qui prétendent avoir réellement expérimenté un affrontement contre des créatures féeriques.
Cette interactivité se clôt sur Le Guide d'Arthur Spiderwick, un module interactif qui met une fois encore l'accent sur le bestiaire. Les créatures et objets magiques aperçus dans le film sont ici présentés un à un, chaque page offrant la possibilité de voir les extraits de film corrspondant. Un bonus là encore assez ludique pour les enfants mais vite lassant pour les adultes.