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7/20
Malgré les sept décennies qui séparent sa sortie en salle et sa sortie en DVD chez nous, Les Tuniques écarlates se portent visiblement merveilleusement bien et n'ont absolument pas perdu de leur superbe. Au lancement du film, Wild Side s'excuse pourtant par le biais d'un carton des "quelques imperfections [qui] subsistent" malgré la restauration effectuée "à partir des meilleurs éléments disponibles". On apprécie beaucoup l'honnêté de l'éditeur, bien qu'il faut avouer qu'il n'a absolument aucune raison de rougir de honte (on a vu bien pire ailleurs). Premier point, la présence visible (mais pas rédhibitoire) du grain de pellicule et de quelques artefacts (points noirs, blanc et griffures). Bonne nouvelle donc pour les puristes aimant regarder un "film qui vit", sans être rédhibitoire pour les autres.
Pour son premier film en Technicolor, le réalisateur des 11 Commandements (succédané de succédané de Jackass) a d'ailleurs installé son western dans les paysages canadiens dans la simple et unique raison d'user (et d'abuser) de l'uniforme rouge pétaradant de sa Police montée. Son passage sur galette numérique s'avère réussi aussi sur ce point, la palette colorimétrique étant d'une grande richesse et honorant le travail des chefs opérateurs Victor Milner et W. Howard Green - ce dernier étant, il faut le rappeler, LE pionnier en ce qui concerne le Technicolor (il reçu tout de même l'Oscar pour Le Fantôme de l'Opéra de Arthur Lubin).
On remarquera tout de même quelques petites soucis de superposition des trois pellicules (le procédé Technicolor utilise en effet lors de la prise de vue trois pellicules chacune recevant l'une des trois couleurs primaires) faisant apparaître à quelques rares occasions un décalage chromatique (voir capture plus bas). Certains plans présentent ainsi une sorte de flou, non pas du à un transfert raté, mais plutôt à un mauvais tirage. Il est ainsi fort peu problable que ce souci eut pu être réglé par l'éditeur sans retirer un nouveau master. Néanmoins, même si quelques plans dans leur entier sont mis en cause, ce sont les transitions entre deux plans qui sont le plus souvent touchées .
Couplé à une compression sans faille et une définition honorable (même si on entrevoit ses limites sur les plans larges), Les Tuniques écarlates s'avère un vrai régal pour les rétines.
Pour son premier film en Technicolor, le réalisateur des 11 Commandements (succédané de succédané de Jackass) a d'ailleurs installé son western dans les paysages canadiens dans la simple et unique raison d'user (et d'abuser) de l'uniforme rouge pétaradant de sa Police montée. Son passage sur galette numérique s'avère réussi aussi sur ce point, la palette colorimétrique étant d'une grande richesse et honorant le travail des chefs opérateurs Victor Milner et W. Howard Green - ce dernier étant, il faut le rappeler, LE pionnier en ce qui concerne le Technicolor (il reçu tout de même l'Oscar pour Le Fantôme de l'Opéra de Arthur Lubin).
On remarquera tout de même quelques petites soucis de superposition des trois pellicules (le procédé Technicolor utilise en effet lors de la prise de vue trois pellicules chacune recevant l'une des trois couleurs primaires) faisant apparaître à quelques rares occasions un décalage chromatique (voir capture plus bas). Certains plans présentent ainsi une sorte de flou, non pas du à un transfert raté, mais plutôt à un mauvais tirage. Il est ainsi fort peu problable que ce souci eut pu être réglé par l'éditeur sans retirer un nouveau master. Néanmoins, même si quelques plans dans leur entier sont mis en cause, ce sont les transitions entre deux plans qui sont le plus souvent touchées .
le décalage chromatique susmentionné
Couplé à une compression sans faille et une définition honorable (même si on entrevoit ses limites sur les plans larges), Les Tuniques écarlates s'avère un vrai régal pour les rétines.
Son :
6/20
Deux pistes audio nous sont proposées, une anglaise et une française destinées aux anglophobes. Les voix sont claires et ne saturent que très rarement (principalement pendant les séquences de foule). Pas de réel soucis à déplorer finalement mis à part un léger souffle (plus important sur le doublage français) qui va et vient au cours du film.
Bonus :
6/20
Déjà présent sur les suppléments des DVD édités chez Bach Films (par ici pour plus d'info), Luc Moullet a répondu à l'appel de Wild Side et Fenêtre sur Prod pour présenter en une quinzaine de minutes chacun des trois films édités par le chat qui miaule. Le cinéaste français met tout d'abord les points sur les i, Les Tuniques écarlates n'étant pas un western, ce dernier se déroulant au Canada et non dans l'Ouest. Alors que dans sa présentation pour Le Signe de la croix, Luc Moullet s'est penché sur la mise en scène de DeMille, il s'intéresse ici plus au scénario de Alan Le May basé sur le principe du drame cornélien, avouant que le cinéaste américain fait preuve avec ses Tuniques écarlates d'une grande parresse. Ce dernier a en effet tout tourné en studio, sans quitter sa Californie, en laissant la seconde équipe tourner les plans de paysages.
Se ses propos ne sont pas inintéressants, on regrettera tout de même que Luc Moullet ne se soit pas plus penché que cela sur le jeu de Gary Cooper, l'ayant étudié (aux côtés de celui de Cary Grant, James Stewart et John Wayne) avec beaucoup de précision dans son ouvrage Politique des acteurs (éditions des Cahiers du Cinéma, 1993).