Le format du film passe du 2.35 au 2.40 entraînant un gain d'image par rapport à l'image originale sans véritablement sauter aux yeux. A partir de la copie remasterisée en 2001, Warner réalise un nouveau dépoussiérage et la luminosité s'en trouve renforcée. Sur l'édition 2001, le rouge du générique tirait sur le bordeaux qui redevient éclatant avec cette nouvelle restauration. Même chose concernant la couleur bleue qui tirait vers le gris (exemple sur le tarmac) qui regagne aujourd'hui sa teinte originelle. Les couleurs de cette réédition sont plus naturelles, les contrastes adoucis, les visages des acteurs lors des gros plans plus éclairés. Pour les extérieurs, la copie est du même acabit que l'édition précédente. Attention, certains problèmes de définition sont à signaler dans les séquences mettant en scène Hal Holbrook (qui n'y est pour rien) comme lors de son premier face à face avec Clint Eastwood au début du film (9min54) où son visage passe du flou au net à chaque apparition. Ces anicroches avaient déjà été constatées il y a sept ans. Malgré une rayure subliminale et un grain cinéma atténué mais présent sur le ciel bleu californien, aucun autre problème n'est à signaler.
7/10 pour la version originale
6/10 pour les autres pistes
Dès l'ouverture du générique mythique désignant le Magnum 44, le remixage 5.1. propose une spatialisation non négligeable de la partition signée une fois de plus Lalo Schifrin. On aurait néanmoins apprécié un peu plus d'ampleur plutôt que de se contenter des chœurs sur les latérales. Quelques petites basses agréables viennent rythmer l'ensemble concentré principalement sur les frontales. Les voix des acteurs s'extraient moins bien sur la centrale que pour le premier opus sans toutefois être noyées au milieu des pétarades et de la bande-originale. Les enceintes arrière répartissent leurs effets avec parcimonie plus particulièrement durant les scènes en voiture et sur le tarmac de l'aéroport. Quelques scènes manquent singulièrement de vivacité comme l'agression dans le taxi (43min) ou le concours de tir (1h13). On arrive maintenant aux autres langues présentées en mono d'origine 1.0. Tout d'abord la version française est comparable à celle de L'Inspecteur Harry : aucune ampleur, aucune vie, légers craquement, un souffle immuable y compris durant les scènes musicales. Si la langue italienne équivaut à la française, la surprise vient de la langue hongroise qui mise tout sur la clarté et des dialogues percutants. Afin de vous faire votre propre idée nous vous conseillons de comparer la scène du détournement d'avion dans toutes les langues disponibles. A noter que Callahan devient Callaghan en version italienne.
Commentaire audio de John Milius, scénariste de Magnum Force (vo)
S'il y a une chose qu'on puisse dire c'est qu'on en attendait mieux du commentaire audio de Monsieur Milius. N'ayant manifestement pas grand-chose à nous dire si ce n'est paraphraser ce qui se déroule à l'écran, John Milius s'extasie devant son script en ponctuant systématiquement les scènes d'un « c'était vraiment une bonne idée », « ça c'était une bonne cascade ». A part ça rien de plus inédit que ce qui est dit à travers les documentaires dispatchés sur chacun des films de la saga Callahan : le désir de réaliser Magnum Force, les thèmes du film, Clint Eastwood as Dirty Harry, etc... le tout entrecoupé de nombreux blancs. Inutile de préciser que les sous-titres français manquent à l'appel mais de toute façon on ne saura que trop vous conseiller d'aller voir ailleurs si vous désirez en savoir un peu plus sur votre inspecteur préféré.
Ligne de conduite : la politique de L'Inspecteur Harry (24min13, vost)
On retrouve dans cette section tous les intervenants (dont Clint Eastwood) aperçus dans le documentaire inédit disponible sur l'Edition collector du premier opus « L'Ombre de l'Inspecteur Harry ». Ce qui nous intéresse un peu plus durant ce documentaire c'est le contexte politique dans lequel évolue le personnage tout au long des films de la franchise. Une fois n'est pas coutume, vous retirez 5 bonnes minutes d'extraits de film pour avoir la durée réelle des propos qui au final ne paraissent nullement originaux. Il faut attendre un bon quart d'heure pour qu'on en vienne enfin à Magnum Force réalisé en grande partie pour mettre fin aux critiques de fascisme lancées par la journaliste Pauline Kael du New Yorker, dont les avis étaient souvent en parfaite contradiction avec celles de ses collègues. En 1971, elle s'en donne à cœur joie d'enterrer L'Inspecteur Harry en taxant le film et Clint Eastwood de fascistes. La même année, Orange Mécanique en prend pour son grade...
Le Flic héros : celui d'hier et d'aujourd'hui (8min02, vost)
Featurette d'époque reprise de l'édition 2001 du même acabit que celle présentée sur l'édition collector de L'Inspecteur Harry. Ce segment fait un parallèle sur la violence d'hier et celle de 1973. Composée d'images d'archives d'arrestations musclées, on y voit parallèlement Clint Eastwood en répétitions et en plein tournage de la scène du braquage de l'épicerie. Ted Post qui dirigea l'acteur dans la série Rawhide et dans le film Pendez-les haut et court (en 1968) met en place sa caméra en donnant quelques indications à ses acteurs dont un Clint tout ouïe et qui n'hésite pas à donner quelques conseils concernant l'emplacement de la caméra. A noter que l'image est de médiocre qualité.
L'interactivité de cette édition 1 DVD comprend également les bandes-annonces des films de L'Inspecteur Harry (10min34, vo) : L'Inspecteur Harry (3min19), Magnum Force (2min14), L'Inspecteur ne renonce jamais (2min11), Sudden impact : Le Retour de l'Inspecteur Harry (1min24) et La Dernière cible (1min24).