Le premier élément de déception concernant ces bonus est tout simplement leur indigence. Pour une production de cette ampleur, il est dommage que l'éditeur ne nous ait réservé qu'un petit making of de 24 minutes, pas franchement intéressant et présenté dans un format inhabituel qui plus est (l'image apparaît très réduite à l'écran). Ajoutons à cela qu'aucun synthé ne précise l'identité des intervenants.
Cela dit, le caractère peu passionnant de l'objet est très certainement inhérent au film lui-même, le réalisateur n'ayant pas grand chose à dire pour justifier ses partis pris narratifs. Nous commençons donc avec des louanges sur Gengis Khan, chacun s'extasiant sur ce dernier qui était semble-t-il un homme formidable sur tous les plans, pour s'attarder ensuite sur des aspects plus techniques.
A travers des extraits d'interviews au cours desquels différents membres de l'équipe et le Sergei Bodrov lui-même relatent quelques banalités sur les moyens employés, on retire quelques éléments d'information pertinents, notamment sur la composition de l'équipe qui était d'environ 100 Russes pour la partie créative et 400 Chinois pour la production à proprement parler. Un passage attirera cependant l'attention dans l'interview du régisseur. Ce dernier nous raconte en effet que les figurants chinois avaient tendance à abuser de la boisson et à se bagarrer entre eux le soir venu. Pour les calmer, le régisseur a dû recruter dans le patelin du coin des "danseuses" afin de les distraire... Suite à cela, tout se serait déroulé pour le mieux, les figurants nageant dans le bonheur. On ne sait pas trop ce qu'il faut comprendre de cette anecdote et nous n'irons pas jusqu'à accuser la production du film Mongol d'avoir pratiqué un genre de trafic assez douteux, mais l'affaire nous laisse songeurs...