Image :
4/20
Le transfert de Mother ne brille pas par sa finesse, surtout eu égard au jeune âge du film. La définition est légèrement imprécise et le piqué de l'image inexistant du fait d'une compression excessive. La gestion des contrastes est loin d'être parfaite et il est bien rare de rencontrer des noirs profonds, même dans les (nombreuses) scènes de nuit. Même si la photographie de Hong Kyu-Po et la direction artistique de Ryu Seong-Hee privilégient une palette de couleurs réaliste dominée par le marron et le bleu, on est déçu de découvrir une image globalement terne comparée au souvenir que nous a laissé le film au cinéma. Mother méritait mieux.
Son :
4/20
Malheureusement, les quatre pistes audio de Mother ne viennent pas compenser la déception suscitée par le transfert de l'image. Les deux pistes Dolby Digital 5.1, française et coréenne, sont à peu près équivalentes si l'on excepte la prise de son des voix, claire dans la première et légèrement étouffée dans la seconde. Mais le mixage reste dans les deux cas insuffisant. Les musiques en particulier sont placées beaucoup trop en retrait, à commencer par le premier morceau du film repris avec autrement plus de puissance dans l'interface du DVD. La répartition se montre peu convaincante, les arrières étant absolument inaudibles : pour l'effet enveloppant, il faut se faire une raison. Quant aux bruitages, ils sont mis normalement en avant, ce qui cause un effet de déséquilibre permanent. Les pistes stéréo manquent elles aussi de puissance. Dans l'ensemble, les pistes audio ne font preuve d'aucun dynamisme et ne rendent jamais justice à l'ambiance du film.
Bonus :
6/20
Après avoir accédé sans détour à une interface limpide illustrée de la musique et des images du film, nous découvrons les suppléments proposés par cette édition, qui sont au nombre de deux. Le premier nous propose une immersion dans le tournage de Mother, tandis que le deuxième offre un regard extérieur sur le travail de Bong Joon-Ho. A cela il faut ajouter la bande-annonce du film.
Dans les coulisses du film (20mns53)
Il s'agit d'une succession d'extraits d'interviews des membres les plus importants de l'équipe du film. Bong Joon-Ho nous explique notamment qu'il a eu l'idée de Mother en 2004 et qu'il avait pensé à Kiim Hye-Ja dès le départ pour le rôle principal. Celle-ci confirme, ajoutant qu'entre temps elle s'était engagée sur une série et a donc failli devoir décliner. Le réalisateur insiste sur son envie à travers ce film de dévoiler des facettes inconnues de comédiens familiers du public coréen, comme Kim Hye-Ja ou Won Bin. La suite du documentaire s'intéresse au décor, envisagé comme un personnage à part entière par Bong. Interviennent aussi le producteur Seo Woo-Sik, qui commente les différents aspects de la production, ainsi que la directrice artistique Ryu Seong-Hee. Un supplément intéressant, qui a l'avantage de ne pas se précipiter vainement pour entrer vraiment dans le vif du sujet.
Mother et Bong Joon-Ho, par Jean-François Rauger (17mns06)
Critique de cinéma au journal Le Monde et directeur de la programmation de la Cinémathèque française, Jean-François Rauger fait la synthèse du travail du réalisateur coréen en opposant Mother à ses deux films précédents, Memories of Murder et The Host, qui se caractérisaient notamment par un mélange des genres combiné à la satire sociale. Définissant le thème principal du film comme celui de la "passion maternelle", il livre une analyse fine et détaillée de ses tenants et aboutissants. Après avoir démontré en quoi Mother représente une rupture dans la filmographie de Bong Joon-Ho, il met bien sûr en perspective le film avec les précédents - tous possèdent de nombreux points communs à commencer par la prédilection pour la peinture de milieux pauvres et la propension au burlesque - mais aussi avec l'Histoire de la Corée du Sud et la société coréenne d'aujourd'hui. Un supplément très cinéphile qui ravira les fans du réalisateur coréen.
Dans les coulisses du film (20mns53)
Il s'agit d'une succession d'extraits d'interviews des membres les plus importants de l'équipe du film. Bong Joon-Ho nous explique notamment qu'il a eu l'idée de Mother en 2004 et qu'il avait pensé à Kiim Hye-Ja dès le départ pour le rôle principal. Celle-ci confirme, ajoutant qu'entre temps elle s'était engagée sur une série et a donc failli devoir décliner. Le réalisateur insiste sur son envie à travers ce film de dévoiler des facettes inconnues de comédiens familiers du public coréen, comme Kim Hye-Ja ou Won Bin. La suite du documentaire s'intéresse au décor, envisagé comme un personnage à part entière par Bong. Interviennent aussi le producteur Seo Woo-Sik, qui commente les différents aspects de la production, ainsi que la directrice artistique Ryu Seong-Hee. Un supplément intéressant, qui a l'avantage de ne pas se précipiter vainement pour entrer vraiment dans le vif du sujet.
Mother et Bong Joon-Ho, par Jean-François Rauger (17mns06)
Critique de cinéma au journal Le Monde et directeur de la programmation de la Cinémathèque française, Jean-François Rauger fait la synthèse du travail du réalisateur coréen en opposant Mother à ses deux films précédents, Memories of Murder et The Host, qui se caractérisaient notamment par un mélange des genres combiné à la satire sociale. Définissant le thème principal du film comme celui de la "passion maternelle", il livre une analyse fine et détaillée de ses tenants et aboutissants. Après avoir démontré en quoi Mother représente une rupture dans la filmographie de Bong Joon-Ho, il met bien sûr en perspective le film avec les précédents - tous possèdent de nombreux points communs à commencer par la prédilection pour la peinture de milieux pauvres et la propension au burlesque - mais aussi avec l'Histoire de la Corée du Sud et la société coréenne d'aujourd'hui. Un supplément très cinéphile qui ravira les fans du réalisateur coréen.