Image :
7/20
A l'instar des deux autres titres de la salve, Navajo Joe a fait l'objet d'une remarquable restauration supprimant poussières, points noirs et autres artefacts qui entâchaient la pellicule. Une bonne nouvelle pour les fanatiques habitués aux copies de VHS de deuxième génération. En ce qui concerne la palette colorimétrique, un peu terne, elle aurait gagnée à être un peu plus saturée, bien que ce soit le genre qui veuille cela. Hormis cet aspect, la définition pointue et la compression sans défaut font de ce transfert une grande réussite donnant une véritable seconde vie au western de Sergio Corbucci.
On déplorera en revanche que le télécinéma n'ait pas été surveillé de plus près, le film est parasité tout du long par un minuscule point blanc, presque invisible, mais qui prend le choux dès lors qu'on le remarque (voir capture ci-dessous).
On déplorera en revanche que le télécinéma n'ait pas été surveillé de plus près, le film est parasité tout du long par un minuscule point blanc, presque invisible, mais qui prend le choux dès lors qu'on le remarque (voir capture ci-dessous).
Capture retouchée pour mettre en évidence le point blanc démoniaque
(cliquez sur l'image pour l'agrandir)
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Son :
1/20
Face à ce fiasco, Mr Manatane dirait à raison "je suis déception !". La version originale vantée par Wild Side s'avère être en réalité le doublage américain du film et non la version italienne. Est-ce un erreur de la part de l'éditeur ou un choix délibéré ? Autre souci, et de taille puisque le film est présenté dans son montage original "plus long de quelques secondes que le montage français", nous avons droit à deux couacs sur la bande sonore, qui montrent les limites du procédé de plaquer sur une version intégrale le doublage français d'un film sorti raccourci chez nous.
Le premier intervient à la fin de la séquence de "crucifixion" de Navajo Joe alors que Duncan le prévient (dans la version anglaise) "demain, quand tu te seras reposé, nous en reparlerons". Le montage français ayant coupé ce plan (le tabassage en règle qui précède d'ailleurs a sérieusement été réduit en traversant les Alpes), nous nous retrouvons sur ce plan réintégré avec un remontage sonore destructuré où se mêlent et se répètent la musique propre à la séquence et l'ambiance sonore de la séquence suivante...
C'est à la fin du film que survient le second couac lorsque Navajo Joe est assis au milieu du cimetière indien. Les distributeurs français semblent s'être débarrassés de deux magnifiques plans jugés superflus (un plan large et un gros plan de Burt Reynolds), raccourcissant du coup la musique. En réintégrant ces plans, Wild Side s'emmêle les pinceaux en y plaquant le galop de cheval de la séquence suivante puis de nouveau la musique de la fin de la séquence...
Pour éviter de tels bugs, il aurait sans doute été plus judicieux de proposer les deux montages sur deux galettes différentes, ou au pire uniquement la version originale. Mis à part cela, la piste française s'avère plus dynamique et infiniment plus claire que la piste anglaise étouffée. Mais entre une piste française raboteuse et une piste "originale" anglaise et non italienne, notre coeur balance...
Le premier intervient à la fin de la séquence de "crucifixion" de Navajo Joe alors que Duncan le prévient (dans la version anglaise) "demain, quand tu te seras reposé, nous en reparlerons". Le montage français ayant coupé ce plan (le tabassage en règle qui précède d'ailleurs a sérieusement été réduit en traversant les Alpes), nous nous retrouvons sur ce plan réintégré avec un remontage sonore destructuré où se mêlent et se répètent la musique propre à la séquence et l'ambiance sonore de la séquence suivante...
C'est à la fin du film que survient le second couac lorsque Navajo Joe est assis au milieu du cimetière indien. Les distributeurs français semblent s'être débarrassés de deux magnifiques plans jugés superflus (un plan large et un gros plan de Burt Reynolds), raccourcissant du coup la musique. En réintégrant ces plans, Wild Side s'emmêle les pinceaux en y plaquant le galop de cheval de la séquence suivante puis de nouveau la musique de la fin de la séquence...
Pour éviter de tels bugs, il aurait sans doute été plus judicieux de proposer les deux montages sur deux galettes différentes, ou au pire uniquement la version originale. Mis à part cela, la piste française s'avère plus dynamique et infiniment plus claire que la piste anglaise étouffée. Mais entre une piste française raboteuse et une piste "originale" anglaise et non italienne, notre coeur balance...
Bonus :
6/20
Comme nous l'avons vu plus haut, Wild Side Video édite le film dans sa version intégrale, réintégrant plans et morceaux de séquences supprimés lors de son exploitation française. Quels sont-ils ? Réponse en bas de page.
En sus de l'habituelle galerie de photos et de la bande annonce d'époque, l'éditeur au chat qui miaule propose une présentation d'une douzaine de minutes du film et de son réalisateur par Jean-François Giré. L'éminent auteur du livre Il était une fois... le western européen révèle que Dino de Laurentiis désirait initialement que Marlon Brando tienne le rôle titre. C'est par peur que ce dernier ne soit pas crédible que Corbucci dissuada le producteur. Giré explique d'ailleurs que si le problème indien est si rarement abordé au cinéma au détriment de l'histoire mexicaine, c'est parce que les figurants espagnols étaient plus crédibles en Sud-Américains qu'en Amérindiens.
Lors de l'attaque du train, Duncan tue de sang froid une jeune mère devant les yeux de son fils.
Capturé par Duncan et ses sbires, Navajo Joe se fait tabasser. S'ensuivent de nombreux plans (pas tous présentés ci-dessous) des membres du gang et du plaisir sadique qu'ils ont à mater les Indiens se faire tabasser. Duncan jette ensuite Navajo Joe à terre pour le fouetter. C'est à ce moment là que le montage français reprend.
Le montage français s'arrête alors que Navajo Joe se fait ligoter. Plan inédit de la version française : Duncan prévient son prisonnier qu'ils reprendront cette discussion le lendemain.
Deux plans sur Navajo Joe absents de la version française. Dans cette dernière, la séquence se termine avec le zoom avant sur le cheval et non avec le gros plan sur l'Indien.
En sus de l'habituelle galerie de photos et de la bande annonce d'époque, l'éditeur au chat qui miaule propose une présentation d'une douzaine de minutes du film et de son réalisateur par Jean-François Giré. L'éminent auteur du livre Il était une fois... le western européen révèle que Dino de Laurentiis désirait initialement que Marlon Brando tienne le rôle titre. C'est par peur que ce dernier ne soit pas crédible que Corbucci dissuada le producteur. Giré explique d'ailleurs que si le problème indien est si rarement abordé au cinéma au détriment de l'histoire mexicaine, c'est parce que les figurants espagnols étaient plus crédibles en Sud-Américains qu'en Amérindiens.
Lors de l'attaque du train, Duncan tue de sang froid une jeune mère devant les yeux de son fils.
Capturé par Duncan et ses sbires, Navajo Joe se fait tabasser. S'ensuivent de nombreux plans (pas tous présentés ci-dessous) des membres du gang et du plaisir sadique qu'ils ont à mater les Indiens se faire tabasser. Duncan jette ensuite Navajo Joe à terre pour le fouetter. C'est à ce moment là que le montage français reprend.
Le montage français s'arrête alors que Navajo Joe se fait ligoter. Plan inédit de la version française : Duncan prévient son prisonnier qu'ils reprendront cette discussion le lendemain.
Deux plans sur Navajo Joe absents de la version française. Dans cette dernière, la séquence se termine avec le zoom avant sur le cheval et non avec le gros plan sur l'Indien.