Bien que le générique soit légèrement parasité par un voile et une sensible granulation, le transfert de Night on Earth est exceptionnel. Féru de couleurs, Jim Jarmusch n'hésite pas à user des lumières naturelles caractérisées par la multitude de néons, notamment pour les parties californienne et newyorkaise. Un festival de couleurs primaires (rouge, bleu, jaune) qui émerveille les rétines. D'une netteté impressionnante, le master immaculé n'est jamais trahi par la compression, très solide, et propose une définition hors-pair pour toutes les scènes entièrement tournées de nuit. Les parfaites conditions de visionnage sont ardemment remplies par l'éditeur afin de faire profiter les spectateurs des splendides vues de New York dans le second sketch. La partie parisienne s'avère plus douce et teintée d'une lumière rose légèrement feutrée. Les visages des comédiens sont agréablement mis en valeur et les contrastes, surtout pour la partie romaine, sont admirables. Quant à la dernière partie à Helsinki, l'image est plus immaculée en grande partie à cause de la neige, et la photo plus lumineuse proposant un rendu des visages plus tranché.
Dès l'ouverture, la voix caverneuse de Tom Waits fera raisonner votre installation avec le morceau Back in the good old world. Nous avons ensuite affaire à une stéréo pétaradante emplie d'effets percutants et mettant en valeur le moindre timbre de voix particulier de chaque comédien. Mention spéciale aux gueulantes poussées par Roberto Benigni dans la partie romaine ! Les ambiances jazzy sont idéalement retranscrites et accompagnées des bruits de circulation avec une surprenante fluidité. Les dialogues sont dynamiques et précis, bref une piste stéréo de référence et d'une rare limpidité.
L'éditeur ne nous propose qu'une galerie de photos, la filmographie de Jim Jarmusch, les bandes-annonces de la collection Jim Jarmusch disponibles chez Bac Films et enfin un lien internet vers le site de l'éditeur.