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L'image de Perhaps Love est de très bonne facture, même si la définition aurait gagné à être un peu plus précise, et le piqué plus fin. L'ensemble ne manque malgré tout pas de relief ni de profondeur, comme on peut le constater dans les scènes d'extérieur nuit en particulier. La définition est suffisamment bonne pour nous permettre de percevoir la moindre goutte de sueur sur les visages des acteurs, ainsi que de nombreux détails dans les décors chargés du film. Les contrastes sont bien restitués et la palette colorimétrique de toute beauté, à la fois vive et naturelle, l'image étant très joliment étalonnée.
Perhaps Love nous est proposé avec le choix de trois pistes son d'excellente qualité. Il est à noter que cette édition propose un DTS en version originale Chinois Mandarin, ce qui est assez rare pour un film de Hong Kong. Cette piste est en tous points superbe, tant du point de vue de la puissance que de la répartition, du mixage et du dynamisme d'ensemble (il n'est qu'à écouter les ouvertures tonitruantes de certains morceaux musicaux pour s'en convaincre). Les musiques ressortent merveilleusement, qu'elles soient douces ou rythmées, de même que les voix des comédiens, cristallines. Ce dernier point est d'ailleurs ce qui fait la supériorité de cette piste par rapport aux deux pistes Dolby Digital 5.1 Chinois Mandarin et Français, qui sont elles aussi de grande qualité. Les voix y sont un tout petit peu moins claires, moins finement rendues. Côté doublage, les voix françaises sont mises en avant de la même façon que les voix originales, sans effet de surimpression désagréable.
Bande-annonce (1'40)
La très belle bande-annonce cinéma du film, entièrement musicale.
Galerie photos (15'20)
Cette impressionnante galerie contient près de 300 photos de plateau, qui défilent en musique, regroupées par thèmes sur quatre morceaux distincts. Le dernier mouvement s'intéresse au tournage proprement dit tandis que les trois autres se concentrent sur le film lui-même (moments de bravoure ou passages plus romantiques). Très agréable à regarder.
Entretien avec Peter Ho-Sun Chan (26'45)
Dans cet entretien réalisé par Robin Gatto, Le réalisateur, qui s'exprime dans un parfait anglais, explique que le but avec Perhaps Love était de ramener les spectateurs asiatiques dans les salles, âr le biais de quelque chose d'extraordinaire. L'idée d'un film musical est née dès 2003, mais cette année-là ayant été particulièrement mauvaise pour Hong Kong (SRAS, difficultés économiques), il a fallu attendre encore un an avant de mettre le projet en chantier. Peter Chan se défend d'être un réalisateur "romantique" comme on le qualifie souvent, arguant qu'il dépeint des histoires d'amour réalistes. Il explicite de manière très intéressante sa conception de l'amour, celle qu'il met en œuvre dans ses films et qui place la plupart du temps le destin des protagonistes entre les mains du hasard. L'analyse qu'il fait des relations entre ses personnages est très fine et pertinente, d'autant qu'il la relie dans certains cas à une réalité chinoise actuelle - notamment la relation "mutuellement profitable" de Zhou Xun et Jacky Cheung. Il livre aussi très longuement sa vision de l'avenir du cinéma asiatique, qu'il visualise à Pékin dans une dizaine d'années, et explique pourquoi il est l'un des derniers cinéastes hongkongais à s'être aventuré en Chine. Passionnant.
Making of (16'45)
Dans la veine de la plupart des making of de films de Hong Kong, celui-ci va assez vite, les acteurs intervenant ça et là pour livrer leurs impressions sur leurs rôles, tandis que le tout est commenté par Peter Chan. Malgré tout, on a le temps de se faire une bonne idée de ce qu'a représenté l'expérience Perhaps Love pour chacun. Peter Chan justifie le choix des acteurs et notamment de Jacky Cheung dans le rôle du réalisateur, précisant que son importance varie selon le point de vue dont on se place. Takeshi Kaneshiro raconte quant à lui que Peter Chan s'est inspiré de son propre comportement dans la vie de tous les jours pour créer à l'écran le personnage de Lin. Le réalisateur confie que Zhou Xun lui rappelle de son côté Maggie Cheung (avec laquelle il a travaillé sur Comrades, almost a love story). L'acteur coréen Ji Jin-Hee (Le Vieux Jardin) donne lui aussi ses impressions, Perhaps Love ayant représenté un vrai challenge pour lui. Pour finir, Peter Chan n'hésite pas à rendre hommage au travail de toute l'équipe, étant donné les moyens et le personnel mobilisés pour mettre en place le spectacle. Un making of un peu succinct mais sympathique.
Les bonus s'achèvent sur deux teasers, intitulés respectivement Men are born jealous (1'10, centré sur Jacky Cheung) et You do love me (1'10), et sur les filmographies de Peter Chan, Zhou Xun, Takeshi Kaneshiro et Jacky Cheung.
