Ahhh... La franchise Saw et sa fameuse photographie en dent de scie qui ne cesse de surprendre au fur et à mesure que les films s'enchaînent... Parce que le film a été tourné dans l'urgence, on a tout misé sur l'étalonnage numérique en post-prod bien dégoulinant avec des couleurs bien grasses pour varier les plaisirs. Du vert bien vert, du rouge bien rouge et une ambiance frigorifique pour alterner l'ambiance ! La crapulerie se voit comme le nez au milieu de la figure et dans ce "tout" numérique, le DVD finit par y gagner. C'est moche, mais c'est lisse, aidé par un encodage Mpeg 2 confortable, dû à la pauvreté du disque. Un petit grain ciné pour faire genre, des contrastes forcés bien restitués et Metropolitan nous livre une fois encore un transfert quasi irréprochable. Seul deux ou trois artefacts sont à noter dans des zones d'ombre, mais rien de particulièrement scandaleux.
Toujours aussi finaud dans la démonstration, cet opus ne cesse de cumuler les effets en tous genres sur l'ensemble des canaux pour faire illusion. C'est gratuit - mais pas plus que cette histoire de couleurs - et finit, là encore, par livrer une démo au moins efficace pour vérifier que votre installation fonctionne au poil. Dès le lancement du film, ça se balade d'une enceinte à l'autre à grands coups de "Wouf", de "Blam" et autres portes qui claquent, appuyés par un caisson de basse roulant comme un tambour. En Dolby Digital 5.1 anglais et français, c'est déjà assez bruyant comme ça, mais le DTS VF met un peu plus la gomme pour immersion totale. On regrettera néanmoins le gonflage de décibels un peu gratuit pour accentuer l'effet. Toujours est-il que c'est tellement criard que l'image finit par ne plus raconter la même histoire que le son...
Bouh, que c'est nul ! L'éditeur français ne s'est pas foulé au niveau des bonus et franchement, on ne le blâmera pas. Au programme : une scène coupée de 44 secondes tellement inutile qu'elle aurait eu sa place dans le montage final, balancée telle quelle sans réelle explication sur son retrait ou quoi que ce soit d'autre. On ne saurait même plus où la situer, ni même ce qu'elle change. Ajoutons à cela quelques bandes annonces de l'éditeur pour faire bien. Emballé c'est pesé, merci et au revoir...
Une fois encore, gageons que la prochaine édition réhaussera le niveau.