Franchement, on en a parfois un peu marre de se répéter, mais les choses sont ainsi : Metropolitan Filmexport nous a confié l'un de ses titres à tester et, une fois encore, on frôle la perfection technique. See No Evil, slasher dont personne n'a entendu parler en France, a une chance incroyable de sortir chez sous la coupe de l'éditeur. Une bonne occasion de découvrir un bisseux globalement bien foutu, rendant hommage à Jason et consort, mais qui a surtout bénéficié d'un soin graphique rare pour ce genre de production. Chose que le DVD permet de constater très régulièrement, surtout lorsque les personnages pénètrent dans le lieu de l'action. Un parti pris délabré/maison hantée pourtant pas évident au premier abord (étalonnage parfois poussif, gros contrastes et noirs omniprésents) et qui tient ici honnêtement la route tout du long. Certes, quelques lacunes d'encodage apparaitront à de très rares occasions (ce n'est qu'une édition standard) mais jamais rien de contrariant. En attendant peut-être un Blu-Ray...
Lançons encore des fleurs à l'éditeur qui fait rarement les choses à moitié. En général, le rapport image/son demeure très équilibré chez ce dernier et See No Evil ne déroge en rien cette prérogative. Evidemment, on reste dans de la bande son formatée pour un film d'horreur moderne (des ''Boum'' et des ''Tchac'' en guise d'effets sonores), mais ça a le mérite d'être d'une extrême générosité. Pensé par et pour ceux qui aiment qu'un équipement 5.1 garde la pêche, le film ne se repose pour ainsi dire jamais. Souvent gratuit, parfois efficace, le mixage du film ne brille pas par son originalité mais défouraille tout ce qu'il faut en matière de portes qui claquent, de filles qui crient, de planchers qui grincent, de chiens qui aboient et de musique tonitruante pour maintenir la cadence. Vo et Vf Dolby Digital 5.1 sont sensiblement logées à la même enseigne, avec une préférence pour l'originale, plus naturelle. On retiendra néanmoins une audacieuse réinterprétation de certains dialogues du doublage, assez rigolote et bien pensée au niveau des punchlines.
Un peu pauvrette, l'interactivité du film. A commencer par la présence de deux Commentaires audio. Cool ! Sauf qu'aucun des deux ne bénéficie de sous-titres. Ce qui est dommage lorsque l'on constate que le réalisateur (accompagné de son scénariste) a énormément de choses à raconter sur la mise en place de film. Le bonhomme n'a vraisemblablement pas négligé sa mise en scène et se livre ici sérieusement à un décorticage technique assez complet. Le genre de chose auquel on n'est pas forcément habitué sur un film de ce type. L'autre piste donne la parole au personnage titre du film, tout du moins son interprète, le catcheur Kane. Plus ouvert à la déconne et surtout beaucoup plus bavard que dans le film, le bonhomme revient avec un regard amusé aux côtés de son producteur exécutif, bien qu'encore un peu trop dans une prestation théâtrale.
Le reste demeure anecdotique. Entre un Making of (13min) qui aimerait évoquer un maximum de points mais qui n'en a pas le temps, et un autre module, Au cœur des ténèbres avec Kane (2min56), qui présente succinctement le personnage de scène. Le tout est complété par un petit comparatif du Story-board (1min18).