Une fois n'est pas coutume, Michael Moore exploite différents supports d'archives afin d'illustrer son film. Images des années 40 griffées et tachées, photos zoomées donc peu nettes, images vidéo délavées tirées de journaux télévisés des années 70 et 80 et bien entendu ses propres images vidéo bien définies. S'agissant d'un documentaire on n'en demandait pas plus.
L'éditeur propose pas moins de quatre pistes, version originale et française en DD 5.1 et 2.0, qui n'étaient pas franchement toutes nécessaires. Néanmoins, le mixage 5.1 offre un rendu clair des dialogues et de la voix off de Michael Moore. Quant à la musique, elle se répartit bien sur les arrières. En revanche il est important de signaler l'excellente qualité des deux pistes stéréo, d'une dynamique irréprochable et qui n'ont rien à envier à leurs homologues 5.1. On peut même conclure en disant que l'on peut aisément se satisfaire de la stéréo qui ne gâche en rien la vision du film.
Collecte de fonds pour combattre le cancer (4min36)
Au Texas, une femme doit payer de sa poche son traitement suite à l'opération d'un cancer. Pour cela elle a créé un calendrier afin de récolter des fonds nécessaires. Ce calendrier a bien fonctionné mais cet argent récolté est considéré comme un revenu. De ce fait, l'assurance rembourse nettement moins que ce qui était prévu...
Le projet de loi (Sicko se rend au Capitole) (8min41)
Michael Moore semble être en pleine période électorale...On le voit en discussion avec le député John Conyers à propos du projet de loi H.R. 676. Ce projet créerait un système public d'assurance santé pour tous. Plusieurs députés démocrates prennent ensuite la parole pour évoquer une anecdote personnelle sur la santé d'un ou plusieurs proches. Moore parle ensuite de son film en présence des victimes du système vues dans Sicko.
La Norvège est-elle une utopie ? (10min01)
Après avoir encaissé quelques critiques acerbes de la part de la télévision américaine, Michael Moore démontre que si la France faisait penser à un paradis médical, la Norvège va encore plus loin dans tous les domaines. Dans ce pays, une année entière de congés maternité est payée pour les nouvelles mamans. La Norvège arrive également en première position en ce qui concerne le développement humain et les énergies renouvelées. Michael Moore n'a pas mis cet étonnant segment dans son film car hors-sujet mais mérite entièrement qu'on s'y attarde.
Le cas General Electric en France (3min26)
Sur les Champs-Élysées, Michael Moore dialogue avec une employée de General Electric, société américaine implantée en France. Les yeux en soucoupe, Moore apprend que la jeune femme bénéficie de cinq semaines de congés payés par an, apprend ce que sont les RTT (travailler plus pour...), qu'elle bénéficie de la sécurité sociale et qu'elle est dédommagée en cas d'accident du travail (aux USA, tout est pour le travailleur). Son interlocutrice lui explique que, bien que oeuvrant pour une entreprise américaine, le sol prévaut sur la nationalité de l'entreprise.
Liberté religieuse (1min25)
A Cuba, Moore se rend dans un centre catholique. Taquin, il demande à la religieuse comment une église peut-elle se dresser dans un pays communiste.
Père Mike (6min04)
A Cameron Park au Texas, 5961 habitants et 58% des familles vivent sous le seuil de pauvreté. Beaucoup de malades laissés pour compte viennent prier auprès du Père Mike. Les habitants s'aident entre eux, payent leur traitement une fortune et s'endettent.
Avant-première de Sicko à Los Angeles (2min44)
Le tapis rouge est déroulé pour Michael Moore à Beverly Hills où il répond aux journalistes. Le spectateur est renvoyé la veille de cette soirée à paillettes à 15 kilomètres de la ville où le cinéaste était allé projeter son film aux plus démunis. La caméra s'attarde ensuite sur la réaction de chacun y compris de deux femmes agents de police.
Vidéo clip « Alone without you » (3min05)
On s'attendait à tout sauf à ça... pourtant il s'agit bel et bien de la chanson entendue dans le film par Tom Morello. Les paroles sont sous-titrées et résument les situations « exploitées » dans Sicko.
Interview de Marcia Angell (8min30)
Michael Moore se retrouve maintenant face à un docteur en médecine, maître de conférences à la Harvard Medical School et accessoirement classée numéro 1 des personnes les plus influentes aux Etats-Unis en 1997 par Time Magazine. Angell s'attarde sur l'enrichissement des sociétés pharmaceutiques. Les Etats-Unis sont le seul pays développé doté d'un système de santé concurrentiel et qui autorise les sociétés pharmaceutiques à faire jouer la loi du marché concernant le prix de leurs médicaments. Leur but unique est de faire du profit. Une fois de plus, le segment se clôt sur un appel au vote démocrate pour changer la donne en évoquant le projet santé d'Hillary Clinton (vu dans le film) coulé par les Républicains.
Interview d'Elizabeth Warren, professeur de droit à Harvard (6min44)
Cet enseignant ne fait que répéter ce que l'on apprend déjà dans Sicko sur les contrats d'assurance santé aux Etats-Unis : minimum remboursé pour les soins voire aucun remboursement, endettement des particuliers, ruine financière, hypothèque...
Interview d'Aleida Guevara, fille de Che Guevara (11min31)
Moore en apprend un peu plus sur le système de santé cubain. Il est ainsi étonné d'apprendre que l'accès aux soins est gratuit dans le pays et que la Médecine n'est pas considérée comme un commerce. Aleida Guevara critique le blocus empêchant certains brevets américains d'arriver à Cuba et pourtant nécessaires. A l'instar de son père, Aleida donnerait sa vie pour défendre les plus démunis... On remarquera que la discussion prend une forme de plus en plus politique et se focalise essentiellement sur le regard des Etats-Unis sur Cuba depuis des décennies.
Tony Benn, le défenseur du peuple (16min16)
L'entretien est plus long que dans le montage final de Sicko. Michael Moore a découvert Benn à la télévision anglaise lors d'un débat sur une taxe éventuelle des frais de scolarité en fac. Résumant brièvement la vie politique de Tony Benn, retraité du Parlement, Moore et son interlocuteur (parti des travailleurs) évoquent ensuite les 51 ans de lutte contre les entreprises qu'a vécue le bonhomme. Prenant la forme d'un plaidoyer, Benn y expose sa vision de la démocratie.