Image :
8/20
The Restless nous est présenté sur un transfert de qualité réalisé à partir d'un master impeccable. Toutefois, la définition se contente d'être correcte, sans plus. On regrettera en effet un manque de finesse dans le piqué pour un film qui aurait mérité un travail irréprochable. La gestion des contrastes se montre fort heureusement satisfaisante, et l'on ne déplore pas trop de problème de compression. Le point fort de l'édition tient de manière flagrante à sa palette colorimétrique : très vive et étendue, elle colle de très près au rendu plastique du film tel qu'il a été possible de le découvrir sur un écran de cinéma en festival, avec cette esthétique caractéristique à la fois très saturée et toujours harmonieuse. Tout en étant imparfait, ce transfert reste donc plus qu'honorable.
Son :
8/20
Cette édition propose quatre pistes audio, à savoir deux pistes en Coréen DD 5.1 et 2.0, et deux pistes en Français DD 5.1 et 2.0. Les formats sonores ont beau être identiques dans les deux langues, le résultat est loin de se valoir pour chaque catégorie. Ainsi, on préfèrera largement le Stéréo 2.0 français à la piste équivalente coréenne, beaucoup trop fluette pour rendre hommage aux scènes de combat voire de bataille du film. Dans certaines scènes, c'est même à peine si l'on y entend la musique... un comble. La piste française stéréo se montre heureusement à la hauteur de ce qu'on est en droit d'attendre si l'on n'a pas la chance de posséder un système home cinéma : bien mixée et bénéficiant d'une bonne basse, elle offre un correct pis-aller. Car l'intérêt de cette édition - au niveau audio, bien sûr - réside bien entendu dans ses deux pistes Dolby Digital 5.1. Et là encore, on note une grande disparité entre les deux choix possibles, à ceci près que cette fois, la piste coréenne surpasse largement la française. Très bien équilibrée et agréablement environnante dans les scènes "calmes" du film, elle nous plonge dans une ambiance littéralement déchaînée dès que l'action survient. Un phénomène particulièrement frappant (dans tous les sens du terme) au moment de la grande scène de bataille de la fin du film, durant laquelle Jung Woo-Sung affronte les milliers de soldats de son ennemi. Le caisson de basse vibre autant que faire se peut tandis que les bruits d'impacts se font cinglants et la musique très puissante ; un vrai régal pour les oreilles, qui confère à ce moment un lyrisme absent des autres pistes. On ne pourra pas en dire autant de la piste DD 5.1 française, peu dynamique et par conséquent très en-deça de cet excellent rendu. Le choix est clair.
Bonus :
5/20
Making of : Les coulisses du tournage avec interviews de l'équipe du film (51mns07)
Le réalisateur Cho Dong-Oh nous accompagne tout au long de ce making of conséquent. Il commence par souligner la confiance que lui ont offert les producteurs, le budget de ce film tourné en Chine s'élevant à 10 millions de dollars et ce, pour 80% d'images de synthèse. Le chef opérateur intervient lui aussi, s'émerveillant encore de la liberté qui lui a été accordée sur l'étalonnage de The Restless. Au passage, on regrette que les noms des différents intervenants ne soient pas traduits (le bonus est extrait du DVD coréen), pas même les noms des acteurs, Kim Tae-Hee et Jung Woo-Sung. On accueille avec amusement les commentaires de ce dernier, qui avoue n'avoir pas disposé du temps nécessaire pour préparer le rôle, le tournage ayant commencé plus tôt que prévu... Sans compter que Jung Woo-Sung n'est pas avare de conseils (voire de reproches gentils !) à l'égard de sa partenaire inexpérimentée. Lui et Cho Dong-Oh se connaissent bien et le réalisateur reconnaît que le rôle de l'acteur est le mieux écrit du film, tandis que certains personnages secondaires sont bâclés à ses yeux ou trop survolés - comme le personnage de Ban-Chu. Cette préoccupation revient d'ailleurs tout au long du documentaire dans la bouche de Cho Dong-Oh qui semble avoir quelques regrets, même s'il reste globalement fier de son film. De ce fait, les fleurs que les uns et les autres s'envoient ici et là ne sont pas déplaisantes ; non seulement on se retrouve vraiment au coeur du tournage du film, mais une certaine sincérité se dégage de l'ensemble.
Les secrets des effets spéciaux (11mns50)
Dans ce documentaire, nettement plus court que le précédent, le chef opérateur ne tarit pas d'éloges à propos des progrès réalisés en matière d'effets spéciaux sur The Restless, progrès dont il pense qu'ils ont rendu service à la Corée, rien moins ! La modestie de l'homme a beau avoir des limites, il continue de rester sympathique tant on sent qu'il pense ce qu'il dit - et en un sens, il n'a pas complètement tort si on en s'en tient au cinéma coréen. Il n'en oublie pas d'expliquer comment s'est déroulé le travail de postproduction, très complexe puisqu'il a fallu entre autres faire appel à plusieurs consortiums pour réaliser les images de synthèse. On voit les équipes à l'oeuvre lors de la fabrication des effets spéciaux à intégrer par la suite digitalement à l'image. La scène de bataille finale nous est bien entendu expliquée en détail, la 3D ayant été abondamment utilisée dessus. Enfin, le reportage nous laisse entrevoir quelques séances d'essayage des acteurs avec la célèbre styliste Emi Wada. Un module assez court mais qui vient compléter le making of de manière pertinente.
Enfin, ces bonus s'achèvent sur la bande-annonce (2'30) du film.