Test DVD : The September Issue

Diaphana nous offre de redécouvrir le film dans de très bonnes conditions visuelles. La définition affiche une jolie précision et s'allie avec une belle texture d'image. Mis en valeur par une photographie lumineuse, les intérieurs blancs et lisses de Vogue évoquent un univers constamment sous les feux des projecteurs, un aspect que le transfert retranscrit à la perfection en gérant plutôt bien les effets d'ombre et de lumière. On relèvera tout de même quelques imperfections dans l'encodage dès lors que l'image joue adopte des tons monochrones et saturés, tels que le rouge vif ou le bleu électrique, comme on le constatera sur la 3e capture ci-dessous. Mis à part ce petit défaut, le contraste est perfectible mais de bonne facture et la compression se fait discrète.

Pour un documentaire de ce type, on ne s'étonne pas que l'unique piste son soit un 2.0 en version originale sous-titrée. Cela dit, nous avons connu des stéréos plus percutant que celui de ce DVD qui ne rend pas hommage à l'ambiance musicale de The September Issue. Rien que l'entraînant Destroy Everything You Touch de Ladytron, qui rythme une partie du début du film, aurait mérité davantage d'ampleur. L'ensemble manque d'ailleurs véritablement de puissance même si l'on appréciera par ailleurs que les voix ressortent avec clarté.

Les suppléments ne sont pas légion sur ce DVD mais ils suffisent amplement à compléter le film. Nous commençons par un Entretien avec R.J. Cutler (13mns), au cours duquel le réalisateur, qui précise qu'il est bel et bien cinéaste et non journaliste, nous révèle comment lui est venue l'idée de s'intéresser à Anna Wintour, avant de nous laisser entrevoir l'état d'esprit dans lequel s'est fait ce documentaire. D'une grande cohérence dans sa démarche et dans son point de vue, R.J. Cutler s'exprime avec honnêteté sur ses relations avec les journalistes de Vogue, à commencer par Anna Wintour bien entendu mais aussi Grace Coddington, dont il a littéralement fallu conquérir la confiance pour mener le projet à bien. Un bon complément au film.



Cette édition nous propose aussi 1 heure de séquences inédites, parmi lesquelles on trouvera notamment plusieurs visites d'Anna Wintour auprès de créateurs de mode afin de découvrir leurs derniers modèles (à ne pas manquer, la suggestion de Kark Lagerfeld de créer une boutique spéciale afin que les personnes achetant les produits aux prix forts n'aient pas de contact avec les autres), mais aussi des réunions de travail. L'une d'entre elles tourne notamment autour d'une décision de présenter les photos de Hillary Clinton avant celles de Michelle Obama, au cas où la première deviendrait la candidate officielle du parti Démocrate. On retrouvera aussi plusieurs "personnages" du film tels que Grace Coddington, qui nous parle de ses photographies et dessins (d'humains ou de chats), mais aussi Thakoon ou Vera Wang. On trouvera aussi un grand nombre d'interventions de l'inénarrable André Leon Talley ("It's been a famine of beauty, I'm starving for beauty!")... Ces scènes coupées sont toutes sous-titrées en français et l'on relèvera un petit soucis de coordination des traductions des textes introduisant chaque séquence.