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Tourné à l'aide d'une petite caméra numérique, Une histoire du Tango ne brille pas par sa définition au grain souvent apparent. La réalisatrice semble avoir oublié de faire la mise au point avant chaque plan et le cadre souvent douteux n'arrange rien à l'affaire. Présentée dans son format plein cadre d'origine, l'image est aléatoire et dépend des conditions de prises de vue, passant d'une source très lumineuse à des séquences sombres nettement plus altérées, les séquences d'archives N&B sont floues, peu nettes et les fourmillements fréquents. Les couleurs ne brillent pas non plus par leur naturel et le piqué est pour ainsi dire inexistant. En revanche, les scènes se déroulant au Palais de Chaillot à Paris ou au théâtre Colon à Buenos Aires sont fluides et le relief est plus précis.
Afin de bénéficier d'un bon rendu lors des représentations des divers maestros sur scène, l'éditeur propose de visionner Une histoire du Tango au moyen d'une piste 5.0., comprenez de ce fait que l'ensemble des enceintes est sollicitée mais le caisson de basses reste muet. A part les rapides prestations scéniques et les séquences de rue, l'essentiel du mixage est concentré sur les frontales et le rendu dépend comme pour l'image des conditions des prises de vue. Le son des bandonéons et des trompettes transperce littéralement l'installation et la spatialisation durant les représentations à Chaillot et à Buenos Aires est percutante. Il est cependant dommage que cela ne dure pas longtemps, la voix-off reprenant rapidement le dessus sur les enceintes avant. Le mixage manque malgré tout de fluidité d'autant plus que certains numéros musicaux auraient mérité un peu plus d'ardeur.
Même s'ils ne durent pas longtemps, ces suppléments complètent le film par leurs images brutes permettant d'entendre les numéros musicaux dans leur intégralité.
« Si sos brujo » à Paris (4min31)
Provenant d'un élément analogique comme l'ensemble des modules, ce supplément permet enfin d'admirer Emilio Balcarce dans toute sa splendeur durant un morceau enregistré au Théâtre National de Chaillot de Paris sans interruption d'une voix-off quelconque contrairement au film.
Hommage à Julian Plaza (5min19)
A part quelques défauts d'image et de son, ce segment propose une véritable leçon de Tango donnée par le maestro cité dans le titre et compositeur de Payadora. Quelques guitaristes et chanteurs argentins improvisent durant près de 5 minutes pour le plus grand bonheur des mélomanes.
Hommage à Pepe Libertella (11min59)
Comme pour le segment précédent, José alias « Pepe » Libertella, compositeur décédé en 2004, donne une petite leçon de bandonéon aux jeunes musiciens dans les coulisses du Palais de Chaillot.
La boîte d'allumette (4min47)
Carlos Pazo raconte ses débuts en présence d'Alcides Rossi et d'Emilio Balcarce ainsi que son audition passée chez Alfredo Gobbi.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce (1min21).
