Test DVD : Vent Mauvais

Le transfert restitue fidèlement l'ambiance visuelle du film grâce à une palette colorimétrique harmonieuse, dominée par des tons froids dans les extérieurs, avec quelques belles touches de couleurs chaudes dans les intérieurs. Si la définition s'avère d'une précision appréciable, sans être exceptionnelle, les contrastes auraient gagné à se montrer un tantinet plus appuyés, les noirs manquant parfois légèrement de profondeur dans les scènes de jour. La compression se fait quant à elle très peu visible, se traduisant tout juste par quelques fourmillements ça et là.

Deux pistes audio françaises sont proposées : un Dolby Stéréo et un Dolby Digital 5.1. Contre toute attente, c'est de très loin la piste stéréo qui l'emporte sur son homologue 5.1. Plus puissante, plus précise dans la restitution des bruitages, elle permet aussi de découvrir toute une nouvelle gamme de son ambiants. Ou plutôt devrions-nous dire que c'est le 5.1 qui a oublié ces derniers en route. Ainsi, sur le stéréo, même lorsque les personnages se trouvent à l'intérieur de l'hôtel, ils entendent toujours le bruit du vent et de la mer, un aspect totalement gommé dans la version 5.1. De même, lorsque Franck se trouve dans les locaux du supermarché, les sons ambiants se révèlent beaucoup plus riches sur le stéréo. Autant dire que ceux qui auront sélectionné le 5.1 risquent de passer à côté de l'atmosphère si particulière du film, ce qui est très dommageable puisqu'elle participe à expliquer l'état d'esprit des personnages. Cela dit, nous ne serons pas trop sévère avec le DVD puisque le stéréo se suffit largement à lui-même, restituant notamment la musique avec la même clarté que la piste 5.1. Le seul avantage de cette dernière est de rediriger les voix vers l'enceinte centrale, mais on préfèrera largement profiter de l'atmosphère manifestement recherchée par le réalisateur.

Commentaire audio par Stéphane Allagnon et Jonathan Zaccaï
Invités à commenter ensemble le long métrage, le réalisateur Stéphane Allagnon et son comédien principal Jonathan Zaccaï s'en sortent plutôt dans l'exercice du commentaire audio puisqu'ils apportent de nombreuses précisions techniques et commentaires personnels tout en gardant un ton très naturel. Un commentaire très informatif mais aussi très agréable à suivre grâce à la décontraction et au sens de l'humour des deux intervenants.


Making of (20mns43)
Comme vient le prouver ce petit documentaire sur Vent Mauvais, il n'est pas forcément nécessaire de fournir une heure de making of pour que celui-ci soit intéressant. Ponctué d'extraits du film et de tournage, ce documentaire va à l'essentiel et apporte son comptant d'informations sans se perdre dans tout un tas d'anecdotes inutiles. On appréciera particulièrement les interviews du réalisateur Stéphane Allagnon, des comédiens Jonathan Zaccaï, Aure Atika et Bernard Le Coq mais aussi de plusieurs membres de l'équipe techniques, dont les commentaires ne se contentent pas de répéter ce que l'on a déjà compris en regardant le film mais vont un peu plus loin dans l'exploration des thématiques du film. Un making of réussi.



Scènes coupées (3mns44)
Ce module donne accès à trois scènes supplémentaires, disponibles avec ou sans le commentaire audio de Stéphane Allagnon et Jonathan Zaccaï. Confession à Mme Pajo (1mn38) montrait Franck passant un coup de fil à Mme Pajo, son employeur, juste après avoir accepté l'argent. La seconde, Hopquin change de ton (0mn48), s'avère être une simple scène de transition voyant Hopquin tenter de rétablir les bonnes relations avec Franck. Enfin, Retournement de situation (1mn18) était censée se situer à la fin du film et voit Hopquin repartir avec Mme Pajo. Aucune de ces scènes n'étant foncièrement utile à l'intrigue, on approuve leur retrait du montage final, surtout la toute dernière qui aurait vraiment étiré inutilement le dénouement.



Trucages (2mns39)
Petit bonus additionnel centré sur les trucages visuels réalisés sur certains plans afin de recréer de manière artificielle le climat voulu, ou encore de modifier légèrement les décors. Outre l'usage de ventilateurs et le réétalonnage, l'emploi du numérique s'est parfois avéré nécessaire comme l'explique très bien Stéphane Allagnon dans le commentaire audio qui accompagne ce module.

Enfin, on retrouve bien entendu la bande annonce du film pour clore ces suppléments.