Sur le plan de l'image, Wolfhound se voit correctement loti même si le transfert 2.35 s'avère perfectible. Si l'image manque de piqué, la définition se montre suffisamment précise et la palette colorimétrique suffisamment harmonieuse pour permettre d'apprécier le soin visuel accordé au film. Qu'il s'agisse des plans dominés par des tons froids ou au contraire des scènes au coin du feu avec filtre orange, les choix esthétiques sont respectés et plutôt bien mis en valeur grâce à une gestion des contrastes de bonne facture, et ce même si les noirs auraient parfois gagnés à être plus appuyés. Là où le bât blesse, c'est dès lorsqu'il s'agit de la compression. Celle-ci se fait en effet par trop visibles sur les plans brassant en grand angle les superbes paysages du film, se traduisant même sur certaines images par de légers clignotements et autres fourmillements. Rien de bien grave cependant ; les conditions de visionnage de Wolfhound restent dans l'ensemble appréciables.
S'il est un aspect qui aurait mérité d'être plus travaillé sur ce DVD, c'est bel et bien le son. Deux pistes nous sont en effet proposées : un 5.1 français et un 2.0 russe. La déception vient surtout de la version russe qui non seulement manque de puissance mais s'avère handicapée par un mixage qui met les voix complètement en retrait. Les amateurs de versions originales devront donc tendre l'oreille pour profiter de la langue des comédiens, à moins qu'ils ne décident de pousser le volume nettement plus haut qu'à l'accoutumée, au risque d'être assourdis par le reste de la bande son. Le 5.1 français accomplit une performance nettement meilleure puisqu'il rétablit le bon équilibre entre des voix redirigées vers l'enceinte centrale, une musique légèrement plus ample et des bruitages plus percutants. Rien de bien impressionnants toutefois puisque l'ensemble se concentre avant tout sur les avants et manque un peu de pêche. Il n'y a donc pas trop d'hésitation possible entre les deux versions, le meilleur parti consistant à oublier la langue d'origine, ce qui est bien dommage. Cela dit, le doublage français se révèle dans l'ensemble en phase avec l'esprit du film.
Il faudra essentiellement se contenter d'un simple making of (20mns30) pour en savoir plus sur la production du film. Ce petit documentaire se divise en deux parties. La première est consacrée aux effets spéciaux du film et s'articule autour d'une interview du responsable du département en question. Rien de bien nouveau pour les habitués du genre qui découvriront sans surprise que Wolfhound utilise tout à la fois des effets numériques et des maquettes pour la création de ses décors. Plus amusante est la seconde partie qui s'intéresse au tournage de scènes avec des chauves-souris. C'est en effet toute une petite famille qui s'est invitée sur le tournage, supervisée par une dresseuse qui nous explique en long en large et en travers que chaque animal a son caractère, ses compétences particulières, sa manière de se comporter sur le plateau. Très divertissant pour qui aime les animaux. A l'issue de ce documentaire, on regrettera tout de même que la parole ne soit pas davantage donnée au réalisateur et aux acteurs, Nikolaï Lebedev et Aleksandr Bukharov n'intervenant qu'à une ou deux reprises et en coup de vent. On retrouve cependant quelques interventions de Mariia Semenova, l'auteure du roman d'origine.
Ce making of est complété d'un petit Diaporama (39") regroupant des photos du film et de la bande annonce.