Ames en stock
Le 22/04/2010 à 17:32Par Caroline Leroy
Notre avis
Découvrez ci-dessous la critique du film Ames en stock...
Un coup de blues ? Pourquoi ne pas faire appel à la Banque des Ames, qui saura alléger votre quotidien en vous débarrassant au moins temporairement de vos soucis ? C'est en tout cas une idée qui séduit l'acteur Paul Giamatti dans le premier film de Sophie Barthes, jeune réalisatrice française ayant fait ses classes à New York. Dans la veine d'un Dans la peau de John Malkovich, Ames en stock s'amuse à explorer les tourments existentiels d'un comédien célèbre en mal d'inspiration à travers un prisme pour le moins surréaliste. De la consultation cocasse de Giamatti chez le médecin spécialiste des âmes (David Strathairn) jusqu'au traffic de celles-ci entre la Russie et les Etats-Unis par le biais de mules soigneusement entraînées, le film s'emploie à décliner son pitch original de toutes les façons possibles, avec plus ou moins de bonheur.
Centrée sur Paul Giamatti, la première partie réserve des moments de comédie savoureux à défaut d'être hilarants, notamment lorsque notre acteur dépressif soudain soulagé de ses dérives émotionnelles tente, guilleret, d'apporter une nouvelle interprétation du personnage d'Oncle Vanya de Tchekhov. Dès lors que Giamatti s'aperçoit que son âme lui a été dérobée, le rythme se fait plus lent et le scénario moins intrigant en dépit de quelques jolis passages mélancoliques. Et ce malgré la présence pleine de grâce de Dina Korzun, aide précieuse de notre malheureux héros dans une aventure rocambolesque sur le papier. Long métrage prometteur et pétri de belles intentions, Ames en stock se montre un peu trop timide sur la forme comme sur le fond eu égard à son sujet singulier. On en retient tout de même une ambiance cotonneuse agréable appuyée par la partition de Dickon Hinchliffe, et surtout la prestation pleine d'humilité et de drôlerie de Paul Giamatti.