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Halloween Kills : meurtres à gogo mais rendez-vous manqué - notre critique

Le 20/10/2021 à 08:30
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Notre avis
5 10 Une nouvelle fois, Michael Myers est de retour d’entre les morts. Si cet opus est plutôt jouissif en terme de mises à mort, il pêche par son manque d’ambition, son statut de film transitoire et ses fausses bonnes idées. Certes, certains flashbacks et la bande-originale de John Carpenter sont hautement réjouissants, de même que certaines exécutions, et on reconnaît au film une certaine volonté d’innovation dans la narration, mais Halloween Kills laisse un désagréable sentiment de rendez-vous manqué. On espère qu’Halloween Ends offrira une digne conclusion à la trilogie initiée en 2018.

Halloween

 

Halloween Kills est la onzième suite de La Nuit des Masques. Séquelle directe et immédiate du Halloween de 2018, elle reprend là où le reboot de David Gordon Green s’était arrêté. On avait laissé Michael Myers pour mort, enfermé par Laurie Strode (Jamie Lee Curtis) dans une cave envahie par les flammes.

 

Gravement blessée, Laurie est conduite à l'hôpital par sa fille Karen (Judy Greer) et sa petite-fille Allyson (Andi Matichak). Dès lors, sans qu’aucun procédé scenaristique valable ne le justifie, les habitants d’Haddonfield se lancent  dans une chasse à l'homme contre Michael Myers.

 

Halloween

 

Dès le départ, l'intrigue se divise en deux axes. D’un côté, on suit Michael Myers qui sème la mort à travers la petite bourgade, sélectionnant ses victimes aléatoirement d’une maison à l’autre. De l’autre, on suit une partie des habitants de la ville, surexcités et déterminés à l’idée de mettre un terme aux agissements du tueur d’Halloween une bonne foi pour toute.

 

À travers cet axe, on découvre la seule idée novatrice de David Grordon Green et du duo de scénaristes formé par Danny McBride et Scott Teems : en situation de crise, la peur provoquée par un tueur en série peut transformer une bande de simples citoyens en une bande de monstres, tout aussi assoiffés de sang que le boogeyman qu’ils pourchassent. Une bonne idée, malheureusement développée avec la finesse d’une Marlène Schiapa rédigeant un roman érotique, et rendue presque instantanément ridicule.

 

Halloween

 

Si  les séquences de meurtres sont inventives, elles se suivent sans justification. Partout où Michael Myers passe, il tue. Alors que le précédent film avait recentré les motivations de « The Shape» sur sa volonté de se venger et d’en découdre avec "sa sœur", désamorçant par la même occasion les clichés classiques du slasher qui veulent qu’un tueur masqué agisse par pure envie de tuer, Halloween Kills semble régresser et nous présenter un type armé d’un couteau qui se contente d’occire tous ceux qui passent sur son chemin.

 

Halloween

 

Il n'y a pas aucune surprise : quand une ombre se faufile, quand une silhouette est tapie à l’arrière plan, c’est toujours Michael Myers. Aucune victime n’agit avec intelligence : tous les clichés du slasher sont réunis et nul n’échappe à la lame de Michael.

 

Dès lors, difficile de se passionner pour un film qui accumule les clichés sans jamais s’en écarter, et livre un final qui nie tout ce qui avait été entrepris dans le précédent film. Michael est increvable. Michael tue sans raison. Michael reviendra. On a comme l’impression que Scream et tous les slashers qui ont tenté de renouveler le genre qui ont suivi n’ont jamais existé. Dommage, on en attendait plus de "Halloween Kills".

 

 

 

Halloween






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