La famille Suricate
Le 29/09/2008 à 15:08
Par Michèle Bori
Notre avis
7
10
"J'en veux un !" s'est écrié le fils d'un confrère présent à la projection en sortant de la salle. Preuve que James Honeyborne a eu le nez fin en choisissant le sujet de son film. Pari réussi donc : La famille Suricate est un documentaire fort sympathique, qui a pour lui de sublimes images du désert du Kalahari et une voix off narrative de Guillaume Canet nous racontant de manière très ludique le passage à l'âge adulte de ce petit mammifère. Moins New Age que le film de Luc Jacquet sur les pingouins, il en demeure néanmoins très instructif sur ces petites bêtes mignonnes comme tout.
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Depuis le succès mondial de
La Marche de l'Empereur de
Luc Jacquet, le documentaire a la cote dans les salles obscures. Après
La Planète Blanche et
Un jour sur terre, voici donc aujourd'hui
La famille Suricate, qui vient nous parler un peu de ce mammifère carnivore souvent confondu avec la mangouste et dont le plus célèbre représentant s'appelait Timon et avait pour meilleur copain un phacochère pétomane. Qu'est ce donc qu'un suricate alors ? Le suricate mesure 25 à 35 centimètres, mange des insectes ("un peu gluant, mais appétissant"), des petits reptiles, des tubercules ou bulbes de plantes qu'il fouille dans le sol avec ses pattes munies de griffes non rétractiles. Il vit en colonies d'une vingtaine de membres, dans des terriers des plaines d'Afrique Australe, au sud du fleuve Orange (Angola, Namibie, Afrique du Sud et sud du Botswana), au milieu du désert du Kalahari où il creuse de larges terriers pour abriter toute sa famille. Le suricate n'aime ni les serpents, ni les aigles. D'ailleurs, ces derniers le lui rendent bien, en lui rappelant une fois de temps à temps quelques principes Darwinistes élémentaires. Mais il faut dire aussi à leur décharge qu'au fin fond de l'Afrique Australe, le réchauffement climatique a filé un sérieux coup de mou au pouvoir d'achat de nos amis les bêtes et que la nourriture de qualité est presque aussi rare qu'un film français sans
François Berléand. Bref, c'est pas facile tous les jours d'être un suricate, mais comme le dit si bien le professeur Ian Malcolm : "la nature trouve toujours son chemin". Et c'est plus ou moins ce que nous raconte le film de
James Honeyborne.
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