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Le Monastère de Shaolin

Le 26/09/2007 à 21:05
Par
Notre avis
6 10 S'il est loin d'être le meilleur de Chang Cheh, ce film d'action pur jus offre un divertissement de qualité grâce à sa générosité en matière de séquences martiales efficaces et inventives.

Critique Le Monastère de Shaolin

Le Monastère de Shaolin fait partie d'une trilogie réalisée par Chang Cheh et consacrée au célèbre de temple auquel tant de mythes sont attachés. Etrangement, le métrage se présente à la fois comme une préquelle et une séquelle de 2 Héros, puisqu'il s'attarde à la fois sur la période précédant la rencontre entre les deux héros cantonais, Fang Shi Yue (Alexander Fu Sheng) et Hong Xi an (Chen Kuan-Tai), et sur la destruction du temple par les Mandchoues. Au contraire de Shaolin Temple, réalisé en 1976 par le même Chang Cheh, Le Monastère de Shaolin se déroule entièrement en dehors du temple. Ce dernier n'apparaît d'ailleurs que de manière très anecdotique, y compris lors de la scène de l'incendie, et l'on peut dire que le titre anglais, Men from the Monastery, s'avère moins trompeur que sa traduction française.

 

  Critique Le Monastère de Shaolin

 

Le film se déroule en deux temps, avec tout d'abord une première partie destinée à l'apprentissage de Fang Shi-Yue puis une seconde centrée sur Hong Xi Guan. Cette rupture dans la narration a pour conséquence d'entraîner un certain déséquilibre dans le récit puisque la tension dramatique baisse de manière radicale dès lors que débute la seconde partie. D'autre part, pour une histoire supposée se dérouler en pleine invasion mandchoue, le contexte d'oppression se voit largement sous-exploité, se réduisant à quelques intrigues des uns visant à évincer et à éliminer les autres. Autant dire qu'il ne faut s'attendre à aucune mise en perspective de l'intrigue et des destins individuels par rapport à l'Histoire. Cela dit, il paraît assez vite évident que le scénario du Monastère de Shaolin n'est qu'un simple prétexte à enchaîner à toute allure les scènes de baston. Sur ce plan, on peut assurer que l'amateur de séquences martiales mouvementées en a réellement pour son argent puisque tout est prétexte pour les personnages à frapper le premier venu.

 

  Critique Le Monastère de Shaolin

 

Les talents combinés de Chang Cheh et du chorégraphe Liu Chia-Liang, lui-même épaulé par Tang Chia, font une fois de plus des étincelles et les coups s'enchaînent à une vitesse qui n'a d'égale que l'efficacité de la mise en scène. Mis à part les sympathiques moments où Fu Sheng, le registre des combattants se limite presque aux mains nues - nul déploiement d'armes en tous genres comme ce sera souvent le cas dans les films de Liu Chia-Liang lui-même - et misent davantage sur les bagarres collectives que sur le concept du duel. En dépit du manque de variété dans le choix des armes, on retiendra cependant quelques passages particulièrement inventifs, tels que la séquence d'ouverture très conceptuelle, les moments sympathiques où Fu Sheng (plus charmeur que jamais) se bat avec un éventail, ou encore le combat sur les poteaux - une idée qui continuera d'être exploitée près de vingt ans plus tard dans des films tels que Iron Monkey (Yuen Wo-ping).

 

Critique Le Monastère de Shaolin

 

Au final, Le Monastère de Shaolin n'a rien d'exceptionnel mais ne souffre d'aucune baisse de régime et tient ses promesses en s'achevant dans une véritable apothéose de violence.








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