Mauvais sang
Le 22/07/2009 à 18:00Par Sabrina Piazzi
Deuxième film de Leos Carax après Boy meets girl, Mauvais sang ne laisse pas le spectateur indifférent vingt-cinq ans après. Avec son esthétique eighties et sa superbe réalisation, Mauvais sang nécessite une grande implication de la part du spectateur qui peut sinon rester totalement en dehors de l’histoire, il est vrai hermétique, s’il n’accepte pas immédiatement les codes narratifs propres au réalisateur. Véritable ovni cinématographique et poétique lorgnant du côté de Subway de Luc Besson et de La Lune dans le caniveau de Jean Jacques Beineix, le film se distingue par son montage expérimental, ses plans alambiqués et la beauté lumineuse de Juliette Binoche dans un de ses premiers rôles. Polar, film de science-fiction, poème visuel débordant d’amour pour la Nouvelle-vague, le cinéma muet et la bande-dessinée, à la fois fascinant et ennuyeux, Mauvais sang s’inscrit parmi les films les plus singuliers des années 80.